C’est le patron de l’Antique Confrérie des Gardians

La Confrérie fut instituée en l’église de Saint-Georges d’Arles en 1512 sous le règne de Louis XII.

La fête actuelle de la confrérie est le 1er mai, jour de la Saint-Georges. Ce jour là, est désignée la reine d’Arles.

saint-georges
Saint-Georges terrassant le dragon, Saint patron de Catalogne ...

LA CONFRÉRIE DES GARDIANS DE SAINT-GEORGES

La confrérie des gardians de Saint-Georges a été fondée le 2 janvier 1512. Cette date n’est sans doute pas le fruit du hasard. La Provence, rattachée depuis peu au royaume de France, se préparait à la guerre et en cas de conflit, risquait d’être envahie.
Les gardians, appelés alors "pastors-nouriguiers", se regroupèrent pour défendre leurs intérêts face à un enrôlement abusif dans l’armée où leur expérience de cavaliers était appréciée.
L’élevage de chevaux, principale activité des gardians à cette époque, était particulièrement surveillé par les armées pour se ravitailler en montures, car la cavalerie tenait un rôle primordial dans l’art de la guerre.
Chaque année, la confrérie organisait un rassemblement. L’argent récolté pendant cette fête ajouté aux cotisations des sociétaires permettait d’aider les gardians frappés par le malheur en des temps ou n’existait pas la sécurité sociale.

Après quelques années d’interruption due aux troubles de la Révolution, la
confrérie des gardians se reconstitue en 1797 et s’installe en l’Eglise de la Major en 1802.

Chaque premier mai, la fête des gardians fait partie des grandes manifestations arlésiennes. L’élection de la reine d’Arles se déroule ce jour-là tous les 3 ans.
Défilé en ville des gardians et Arlésiennes, bénédiction sur le parvis de la Major, messe en " lengo nostro " et procession de Saint-Georges, le rituel de la journée peut sembler immuable.
Garante du maintien des traditions gardianes, la confrérie est aussi tournée vers l’avenir et peut compléter le spectacle traditionnel des jeux de gardians se déroulant dans les arènes l’après-midi, nous avons pu voir cette année (2000, NdW) un splendide carrousel d’amazones présenté par les jeunes Arlésiennes de la confrérie.
Pour l’an 2000 le Président Hubert YONNET a transmis l’étendard de la confrérie au capitaine René SOL et aux prieurs Sébastien LESCOT et André PEYTAVIN...
Bientôt 5 siècles après sa création, la confrérie des gardians, sous la houlette de Magali DUANANT, gardienne de Saint-Georges, poursuit toujours ses buts caritatifs en aidant gardians et manadiers accidentés et en soutenant l’amicale des gardians salariés.

RÉUNION DES CONFRÈRES LE 2 JANVIER 1512
 
" En présence de Jean Bobard, prieur de l’Eglise Saint-Georges, du curé Guillaume Farrel, de Pierre Renouard et Alias Dalphin, pastors-nouriguiers, est fondée la Confrérie des Gardians, sous le vocable du Saint de ladite Eglise.
-* 1. Ils statuent que chaque confrère qui entrera dans la Confrérie donnera chaque année, à la Saint-Georges (23 avril), un gros de la monnaie courante, au prieur de la Confrérie.
-* 2. Le prieur, les sous-prieurs et les confrères éliront chaque année à la Saintgeorges : un prieur et deux sous-prieurs ; l’un des sous prieurs sera de la Camargue et l’autre de la Crau.
-* 3. Le prieur et les sous-prieurs ordonnent que le prieur et les sous-prieurs auront et tiendront une boîte avec ses clefs et ses serrures. Le prieur aura une clef, les sous-prieurs l’autre clef.
-* 4. Le prieur, les sous-prieurs et les confrères feront célébrer tous les dimanches, à la Saint Georges, une messe à voix basse, à 9 heures du matin, et paieront au curé ou au célébrant un gros pour chaque messe.
-* 5. Tous les ans, à la Saint-Georges, ils feront célébrer une grand’messe et paieront au curé six gros.
-* 6. A la même fête ils feront une procession par la ville.
-* 7. En cas de mort d’un confrère, ils le feront ensevelir à leurs frais (s’il est pauvre).
-* 8. Le prieur et les sous-prieurs rendront leurs comptes, en cas de mutation, à leurs successeurs.
-* 9. Ils promettent tous d’observer cette fondation par l’hypothèque de leurs biens, meubles et immeubles.
Témoin : Jacobus Gavigneri, notaire.
 
Constitution de la Confrérie
Prieur : Pierre Renouard ;
Sous-prieurs : Alias Dalphin pour la Crau et Jean Serrallion pour la Camargue, donnant au prieur le pouvoir d’administrer les biens.
Pierre Renouard, prieur, promet aux confrères de bien administrer leurs intérêts.
Les confrères entrant dans la Confrérie paieront un florin ou six gros au prieur. "

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