• C’est un rameau de sarment de vigne sauvage, de lambrusque, Vitis vinifera sylvestris
  • La vigne sauvage, ou Lambrusque, est une liane. On en retrouve la trace fossile dans des terrains, vieux de 30 000 ans comme à Castelnau-le-Lez.

Au contraire de la vigne cultivée, elle montre des fleurs dioïques (il existe des pieds à fleurs uniquement mâles et des pieds à fleurs uniquement femelles).

A l’état spontané, c’est une plante rare, mais on la rencontre parfois près des rivières, où elle peut atteindre 15 mètres de long.

A l’état fossile, seuls les pépins permettent de différencier la vigne sauvage de la vigne cultivée

La lambrusque est (peut-être) aux origines de la vigne et du vin en France.

La vigne franche, autrement dit la lambrusque sauvage encore célébrée au XVIème siècle par Ronsard et du Bellay, poussait spontanément dans notre pays avant d’être refoulée par le phylloxéra, à la fin du XIXème siècle, vers les bords de la Bidassoa et près d’Avignon dans l’île rhodanienne de la Bartelasse…

Le mot lambrusque, déformation du latin labrusca (vigne sauvage), nous est parvenu par l’intermédiaire du vocable berrichon lambreuche.Cette filiation étymologique tendrait à prouver que cette plante d’origine méridionale trouvait encore un terrain d’élection jusqu’aux rives berrichonnes de la Loire.

La question se pose alors de savoir si le vin français est un produit originairement tiré par nos ancêtres de la grappe de la lambrusque améliorée ou un produit provenant de ceps de vigne importés de Méditerranée orientale, probablement par ces Phocéens venus d’Ionie, qui fondèrent Marseille au sixième siècle avant notre ère.

  • Alphonse Daudet dans "La Chèvre de Monsieur Seguin" nous dit en parlant de cette dernière :
    " Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place à la lambrusque, et tous ces messieurs furent très galants..."
  • C’est aussi un sarment utilisé comme bâton par les gardians de juments.

Voir : calos*