En prélude à cette exposition, l’association a prévu une causerie autour du thème du métier de Gardian, hier et aujourd’hui. Réunissant là Annelyse Chevalier qui a écrit un ouvrage de référence sur le sujet, commande du Parc Naturel Régional de Camargue et des gardians et manadiers, la soirée a entrouvert une fenêtre sur un des métiers les plus respectés de Camargue.
Sont venus exposer leur travail, leur vision de ce monde autour d’Estelle Rouquette, conservatrice du musée de Camargue : René Lambert, Olivier Blanc, Folco Salmiéri, Patrick et Henri Laurent, et le président Hubert Yonnet.

Annelyse Chevalier évoque son livre, parle de son travail, son « terrain » dans le vocable ethnologique. Gardian amateur chez Raynaud, chroniqueuse taurine depuis plus de 18 ans, professeur de Provençal, Annelyse est installée dans ce milieu de la bouvine de longue date et elle a la confiance des gardians et manadiers. Dans ce milieu dit-elle « il ne faut pas se manquer ». Elle a ainsi fait un « travail de terrain de rencontrer les gens, de les laisser parler » . Son livre nous parle du métier de gardian, de son histoire, et de la vie aujourd’hui dans les manades.
Son travail de Gardian amateur à la manade Raynaud lui a permis de côtoyer bon nombre d’anciens, de ceux qui savent de quoi ils parlent pour l’avoir vécu : Jacques Espelly, ou René Jalabert, les Raynaud entre autres. Sa connaissance de la langue provençale lui a en outre permis de saisir toutes les subtilités des discussions lorsque celles-ci glissent invariablement dans cette langue au hasard de telle ou telle anecdote. Dans son ouvrage, l’histoire des gardians se poursuit avec le travail actuel, toujours au contact des gardians, des manadiers, des amis, les écoutant parler de leur passion.
L’ensemble forme un ouvrage vrai, imprégné de cette même passion qui anime les gens de bouvine qui travaillent au contact du taureau.
Témoin de l’évolution d’un métier qui a subi des mutations importantes ce dernier siècle, comme tous les autres métiers le gardian s’est adapté à de nouvelles conditions de travail , la transition la plus flagrante est peut être celle qui a vu apparaitre les barrages. Le métier de « gardian à bâton planté » a vu là une de ses plus formidables modifications , disparaissant pour le coup.
Si le livre d’Annelyse tient lieu de point de départ de cette causerie, les « vieux » ne laissent pas passer l’occasion de poursuivre cet ouvrage en direct. Ils ont quantité d’anecdotes à conter. Des histoires qui font l’Histoire.

Les Barrages ?

Les gardians d’aujourd’hui, même les plus vieux n’ont pas connu ce temps, hormis durant la seconde guerre mondiale, certains ont toutefois connu un monde avec peu de barrages, si peu que le métier était différents d’aujourd’hui. René Lambert conte ainsi l’histoire du gardian de l’Esquinau pendant la guerre, il fallait garder, mais pas comme maintenant. Depuis le salin jusqu’à la mer il n’y avait pas de barrières. Évidemment, l’endroit n’était pas aussi sensible que s’il y avait eu des vignes ou des cultures et où le gardian partait avec le saqueton pendu autour du cou parce qu’il n’avait pas le temps d’aller manger ailleurs, mais il devait néanmoins surveiller la manade.
Il s’absentait une fois l’an une semaine pour la fête du Cailar ou René le remplaçait sur place.
De son coté, la manade Yonnet avait comme pâturages les amphores et le bois des Rièges. Ce n’était pas gardé à proprement parler, mais il fallait souvent faire le tour pour arramber la manade et suivant le temps la pousser ici ou là.
La vie du gardian était une vie de déplacements. Ceux ci suivaient le rythme du changement d’herbages. L’exemple le plus frappant était la manade Fanfonne Guillierme avec ses deux gardians Jacques et Armand Espelly : St Andiol, Fiélouse, les Brun, les Amphores de Licel. Ils vivaient continuellement dans des cabanons d’un site à l’autre.
Le gardiennage à bâton planté ne se faisait plus, certes, à part peut être au Cailar où les manades étaient nombreuses sur un espace restreint en raison du droit de vaine pâture qui y existait toujours.

Un métier difficile aujourd’hui

Henri Laurent livre quelques réflexions sur la course aujourd’hui.
A l’écoute du changement des mœurs, la sécurité des arènes a changé les choses. Le cocardier est le seul animal à ne jamais être dressé et à qui on demande une carrière de 10 ans, mais comment former un animal, lui apprendre son métier et lui permettre de garder le moral nécessaire dans un contexte où ce dernier n’a plus aucun avantage dans les arènes, où les raseteurs peuvent s’agripper partout pour disparaitre dans les gradins. Comment peut il murir face à des raseteurs devenus vrais sportifs, qui sont si avantagés par les configurations des arènes actuelles n’offrant plus de « terrain », de zone où le biòu sait être en position de force.
Il est devenu très difficile de fabriquer des cocardiers, si on demandait aux afeciouna de citer 5 ou 6 taureaux vraiment marquants sur les 10 dernières années, ce serait compliqué. Peut-on revenir en arrière ?
pas vraiment…
Mais rappelez vous Arles...
Quand un cocardier sortait en ayant la réputation de sauter un peu, s’il se calait à droite du toril, peu de droitiers osaient venir lui faire un raset. Le biòu avait le temps de souffler entre deux actions.
Maintenant, où qu’il saute le raseteur est en mesure de s’accrocher.

Autre évolution, on soigne mieux les taureaux, on les fait moins courir, on les sélectionne depuis longtemps sur les critères qui sont recherchés aujourd’hui. On les sélectionne plus barricadiers. Tapant plus souvent, les taureaux durent beaucoup moins. Mais s’ils durent moins c’est parce que les arènes les désavantagent, il n’y a plus de coin, plus d’angle pour eux.

Un métier aux multiples facettes

Olivier Blanc souligne l’évolution du métier. Le gardian d’aujourd’hui ne s’occupe plus comme hier que de son troupeau. Avant, le manadier avait du personnel pour s’occuper des différentes taches annexes. A l’heure actuelle le gardian salarié s’occupe de cultiver les terres, de recevoir le public, des travaux de la ferme… L’emploi du temps du gardians a considérablement changé.
L’exemple typique est la réception du public. Ce n’est pas une chose traditionnelle, elle est devenue juste nécessaire. Cette pratique a renversé le rôle du gardian qui d’ordinaire est plutôt considéré comme un taiseux. Recevoir du monde pour expliquer le travail à la manade n’était pas chose commune.
Henri Laurent raconte à ce sujet un exemple marquant de ce coté taciturne : « LE menu », un gaillard qui parlait peu, racontait à ce sujet que Granon avait l’habitude d’envoyer ses taureaux au bois des Rièges. Lui restait au Cailar et envoyait deux gardians pour s’occuper des bêtes.
Deux gardians qui ne se parlaient pas entre eux partageant pourtant le même cabanon. Leur discorde alla jusqu’au pire un hiver. Ni l’un ni l’autre ne voulant s’adresser à l’autre pour lui dire qu’il faudrait déplacer les taureaux parce que le temps devenait critique, ils laissèrent la manade dispersée sur les mamelons des marécages des Rièges au lieu de la mettre dans la pinède, à l’abri et au sec. Le gel saisit les taureaux, et en tua plus de 70. Une anecdote qui pourrait passer pour une légende si celle ci ne s’était réellement produite à l’hiver 1939. Une lettre manuscrite de Granon la confirme.

Et la femme en Camargue ?

René Lambert renchérit avec une variante de l’histoire précédente. Un des deux gardians était marié, qui vivait donc avec lui. Entendant son mari dire qu’il allait geler et qu’il allait falloir rentrer les bêtes, elle les envoya couper du bois. Et les bêtes périrent...

La place de la femme a considérablement changé en Camargue. Annie Laurent confirme cette évolution. Elles sont mieux acceptées aujourd’hui. Alors qu’hier, il lui fallait être femme ou fille de manadier pour être acceptée à cheval, maintenant "elle est reçue". Le milieu des abrivado leur a permis de prendre de l’importance. Le phénomène a commencé dans les années 70 renchérit Annelyse. Dans son ouvrage, Annelyse a consacré un chapitre à ces dames. Elle avait ainsi rencontré Huguette Salin qui montait chez Aubanel, elle était une des pionnières à participer à ces spectacles.

Les spectacles de rue

« D’usage hier, ces abrivado sont devenues spectacles à part entière, même si celui ci n’est pas toujours bon » souligne Henri Laurent.
Avant, il ne s’agissait que d’une nécessité d’amener les taureaux à la course, le spectacle venait que, sachant que les gardians arrivaient, les jeunes du village venaient les attendre au coin d’un pont, d’un bois pour faire échapper les taureaux de la course.
De cet amusement puéril, on a créé un spectacle bordé de grilles de la hauteur d’une girafe et un va et vient qui n’a plus grand chose à voir avec la tradition.”

René Lambert renchérit : Les abrivado menaient les taureaux aux arènes, mais pour être le moins embêté possible par les jeunes, les gardians essayaient d’arriver au village sur les 4 heures du matin. Il y avait moins de jeunes, il y en avait toujours certes, mais moins. Ce n’était pas un spectacle, les gardians faisaient leur possible pour l’éviter.

Les Ferrades

Dès 1947 Naudot annonçait la conversion de ces traditions en spectacles préfigurant la fin d’un temps.
L’exagération en tout est un défaut. Si les Clubs Taurins venaient à la manade faire la fête, c’est qu’ils avaient la passion. Tout l’hiver, ils préparaient le déjeuner, la Cartagène, le pastis « maison » pour le jour J aller s’éclater dans la manade de leur choix, une année chez Hubert, une autre chez Blanc, une autre chez les Laurent... Il y avait moins de manades, ils étaient plus fidèles, et surtout c’était une fête d’importance, avec la guinguette, le bar qui se transportait officiellement à la manade, fermant ses grilles au village qui de toutes façons était vide puisque tout le monde était à la manade... Une fois par an, tout le monde venait baigner dans la bouvine. Les gens venaient de très loin pour assister à ces ferrades qui se passaient aux plaines de Meyran.

Hubert Yonnet se souvient des Plaines de Meyran.
Les plaines de Meyran étaient un lieu de rendez vous important. Nombre de manadiers venaient là à cheval pour ensuite partir avec des chars, dont les premiers n’avaient pas de fond, les taureaux marchaient. Ils partaient même pour des carnages, allant jusqu’à Marseille et jusqu’à Toulon pour faire abattre. Ils menaient aussi les corrida à pied et à cheval jusqu’à Béziers. Entre Agde et Béziers, une luzerne au milieu des terres étaient appelée « La luzerne de Yonnet », c’est là que s’arrêtait la caravane en fin de journée pour repartir ensuite le lendemain vers Béziers.

Le Camargue et Le Salin.

Hubert Yonnet a grandi au Sain.
Le Salin passait pour un pays un peu extra-terrestre. Il y avait les gens de Solvay et ceux de l’autre coté. J’y suis venu, j’avais l’âge de passer le certificat d’études, mon père ayant décidé qu’il fallait que j’aie ce diplôme qui pour lui était l’équivalent d’un bac +3 d’aujourd’hui. « Tu viendras dans les taureaux quand tu auras passé le certificat.
Moi, à l’école, je dessinais des taureaux, des chars... le reste m’intéressant guère. Cette attitude me valait tous les trois mois une raclée dans la cour par mon père convoqué par l’instituteur.

Un jour, j’ai passé brillamment l’examen. Mon père est venu me chercher à la gare, depuis l’Esquinau avec la carriole et le cheval. Il m’a emmené au milieu des taureaux en me disant « à partir d’aujourd’hui tu t’occuperas de ça. Et dorénavant, je te parlerai en provençal, si tu me parles en français, je te répondrai pas ». Il ne m’a plus jamais adressé la parole en français qu’à la veille de sa mort.
Je me suis donc occupé de la manade de l’Esquinau. A l’époque, on traversait au niveau de la pharmacie, il n’y avait pas de maison. Entre Solvay et le Salin il y avait trois ponts un pour faire passer les taureaux et deux pour faire passer les chevaux. De là on allait au bois sacré puis la Bélugue, et ensuite au Pèbre sauf deux ou trois fois où on nous a demandé de ne pas passer. Il avait fallu partir de l’Esquinau jusqu’à Piémanson, à Bauduc et enfin au Pèbre.
C’était une époque différente. Quand mon arrière grand-père a commencé à venir à l’Esquinau, il partait de Crau avec le troupeau, faisait une halte à Port Saint Louis et traversait le Rhône, avec un cabestre qui s’appelait Garibaldi et faisait quatre fois la traversée du Rhône pour mener le troupeau à l’estive à l’Esquinau. C’était des Camargues à l’époque, les espagnols et les croisés sont venus plus tard.
Les premiers croisements remontent un peu avant la guerre de 14. Des vaches étaient venues dans le Gard. Cinq vaches étaient restées. Elles allaient être tuées. Ils les ont gardées. Cela leur a plu, ils ont commencé à en rechercher d’autres puis des étalons. Un sélection de croisés avec des camargue a commencé. Cela a continué jusqu’à la guerre d’après. J’y étais... A l’époque où les barrages étaient tombées, je gardais une manade de Camargues, une manade de croisés, et une manade d’Espagnols. Et je ne devais pas les mélanger. On avait fait des clos pour les enfermer le soir. Petit à petit, on s’est tourné vers l’espagnol. En 1950, on est allé au Portugal. Conchita Cintron était venue s’entrainer à Arles, elle avait dit à mon père qu’elle allait se marier, et son mari ne voulait pas de toros. La manade Yonnet a ainsi repris ce cheptel. On est reparti sur ce sang, éliminant les camargue et les croisés.

On a fait une fois une course à Arles avec des croisés. Les taureaux ont fait des coups de barrière, ce qui nous a valu une bronca. Cela ne faisait pas alors.

Des purs Camargue ?

Il y avait peu de croisés. Mais les seuls toros de muerte qui ont pu être en contact avec des vaches camargue, c’était au bois des Rièges. Quand Granon était au bois des Rièges, il présentait Tamaris (butar avec des yeux de perdrix) ou Sarraié qui était gris.
Le bois des Rièges était un site à part. Durant la guerre, il y avait neuf manades sur les bois, et Hubert y gardait cent mâles espagnols entiers.

L’autre lieu de mélanges possibles entre camargues uniquement cette fois est le Cailar où à partir du 14 Juillet, chacun pouvait faire paître dans les prés attenant selon le droit de vaine pâture. Plus de dix manades étaient ainsi présentes sur place l’été. Les races se sont mélangées là. Ce mélange se produit de moins en moins maintenant.

Goya, Vovo

Il ne se passe pas une journée sans qu’Henri Laurent ne vienne à parler de Goya. Ce soir là, il n’en a encore rien dit. Une dame se lève...
Mr Laurent, je voudrais que vous nous parliez de Goya et de son géniteur.
Henri Laurent sourit.. Goya, c’est Goya.
Goya est né en 1964 et il est mort le 31 janvier 1986, il a été statufié au mois de mai 1984. Il est arrivé à l’époque des Beatles, du Cordobès, de Cassius Clay... Il ne pouvait pas manquer ça, cette révolution culturelle.

Il poursuit avec l’histoire de Vovo.
Vovo est le grand père de Goya, il est né un peu avant la Noël 1944. Pour moi il est le trait d’union entre le marquis et mon père. Henri Aubanel avait hérité des bêtes du marquis par sa femme Riquette. Durant la Guerre, Henri Aubanel est venu chercher de l’aide auprès de mon père.
En même temps que les transactions se faisaient est né Vovo. Venu d’on ne sait où... Les Raynaud disent que c’est leur taureau, je les crois. Cette vache est parti de Beauvoisin, a traversé presque toute la guerre sans prendre un coup de fusil alors que tous les braconniers cherchaient un morceau de viande... Un an après elle est revenue à ses racines aux Saintes Maries. Elle a rencontré la manade Raynaud, et Vovo est né. Un grand coup de chapeau à la manade Raynaud, parce que quand il se passe des choses comme ça, l’usage veut que le propriétaire du taureau, le manadier rende la vache mais garde le veau. Eux ont rendu la mère et son veau.

L’histoire est partie de là, Vovo est allé à une abrivado aux Saintes Maries à l’âge de deux ans et demi et son caractère fantasque a fait qu’il n’est pas arrivé aux arènes... Vovo était le père de beaucoup de taureaux : Ramoneur, Tropmpeur, Pascalon, Teflon et Loustic, qui resté étalon, était le père de Goya.
Goya a débuté à Montfrin alors qu’il n’avait que trois ans, et il a fait son apprentissage dans des petites arènes de villages. Un jour, je mène une course de taureaux jeunes, il avait 4 ou 5 ans, à Saint Genies des Mourgues. Il est sorti sous un autre nom. Il a pas été en piste qu’il a sauté sur un gars, et les raseteurs ont crié « C’est Goya... ».
Sa réputation n’a fait que croitre et embellir au long de ses 80 sorties. On dit souvent que les taureaux courent trop aujourd’hui. Mais contrairement à ce que l’on pense, ils ne courent pas assez. Ce sont les courses qui sont trop astreignantes pour eux.

Si Aubanel est venu chercher de l’aide auprès d’Henri Laurent, il faut faire le lien avec son gardian, Bonnafoux.
Une précédente histoire avait déjà lié les deux hommes.
Bonnafoux avait quelques chevaux dans un clos. Quelqu’un l’a un jour laissé ouvert et les chevaux sont sortis. Ils ont batifolé sur la voie de chemin de fer et deux ou trois d’entre eux parmi lesquels « Le Maire » le meilleur cheval de Bonnafoux se sont faits bousculer par le petit train de Camargue. Paul Laurent envoya Loulou Contestin pour porter secours à Bonafoux. Il attela un cheval « Laboureur » au Mas d’Assac à une bétaillère, contenant du fourrage, de la paille, un peu de vin et un gigot d’agneau. Loulou a fait ce qu’il devait aux Saintes et est rentré à Beaucaire sous une pluie battante, terminant sa route sans guides qui dans cette période trouble de seconde guerre mondiale n’étaient pas en cuir mais en carton pâte.

Cela a fait que quand Henri Aubanel a eu un souci , il s’est souvenu qu’il y avait quelqu’un a Beaucaire qui pouvait lui rendre service.

Hubert se rappelle de Bonnafoux. Gardian du Marquis, il a été baptisé par les Yonnet. Le beau-frère d’Hubert était gardian à Fiélouse, tout comme Fanfonne qui faisait paître dans ces bois et le Gardian était Bonnafoux.
Une pancarte était plantée à la limite des deux bois, Jean y collait des billets « Tes taureaux étaient encore là, je les ai triés. Arrête-toi sinon ça t’en cuira ». Du coup, on l’a baptisé « Ça m’en cuit ». On ne l’a plus jamais appelé que comme ça.
C’était un caractère à part. Mais quand un taureau partait, de jour ou de nuit, il fallait qu’il aille le chercher.

Voici quelques anecdotes entendues un soir de rencontres avec des gens qui ont fait la Camargue d’aujourd’hui. J’en ai oublié certaines. Il fallait être là.

En fait il faudrait juste rééditer ce genre de soirées...

A l’occasion du 500e anniversaire de la Confrérie, les gardians tenaient à faire un cadeau à leur président Hubert Yonnet.
Ils lui ont offert un Saint Georges sculpté par Mr Chabanon de Saint Laurent d’Aigouze.

Une pièce d’exception

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