"Nous n’avons pas pu donner en temps utile, les principaux événements de l’an dernier concernant la course libre.
Nous pouvons bien dire qu’aucune course ne résultat grandiose, aucun événement grandiose, ou plutôt si la grande forme du Sanglier.

Hélas !!! le sympathique manadier F.Granon n’a pas su entourer une seule fois, le terrible cocardier par des adversaires de marque. Et presque toujours la course s’est terminée languissante, fastidieuse.
Verrons-nous cette année une grande course de six taureaux cocardiers défendant les rubans de la marque avec acharnement ?

Les premières courses auront lieu, comme tous les ans , le lundi de pâques, ce jour-là est jour d’ouverture de la course libre en Provence et en Languedoc. Les plans de charrettes vont renaître, les places publiques vont se transformer en arène.

Le direction des arènes de Nimes prépare pour cette date un très intéressant spectacle Boissier de Nages nous a confié qu’il veut rénover les vieux jeux Camarguais. Nous verrons à Nimes le lundi de Pâques, deux taureaux attendus au trident, deux vaches à la ferrade, deux taureaux à la cocarde.
Ce spectacle doit attirer beaucoup de monde aux arènes. Boissier nous a dit aussi qu’il ferait appel, pour cette première journée à deux gardians Provençaux. Vers le milieu de la saison il renouvellera le même spectacle avec deux gardians Languedociens. En fin de saison , il fera un concours de ferrade et d’attente au fer. Sans vouloir faire aucune réclame pour les arènes de Nimes qu’il nous soit permis de féliciter Mr Boissier pour sa belle initiative.
Comme pour la corrida, les jeux de Camargue se meurent, remercions ceux qui travaillent à les ranimer.

Le 19 avril : Course du Marquis à Vauvert.
Cette course et certainement la plus homogène du moment, doit résulter bonne, quoique le mois d’avril soit un peu avancé pour les grandes courses nous reverrons avec plaisir le « Maïanen » et le « Bandot » qui, l’an dernier tua Melette à Graveson.
La reine de la course libre traverse une pénible période.
Que fera Mr Delord, le nouveau directeur des arènes de Lunel ? Nous lui souhaitons bonne chance. Mais quelle tâche ardue, que de difficultés à vaincre ! Cependant, s’il fait bien, il rendra la prospérité d’antan à la coquette plaza.

Le 24 mai c’est à Lunel que le Sanglier doit fouler pour la première fois de l’année le sable de la piste. Il y aura foule ce jour-là, mais après ? Il faudra organiser des spectacles intéressants pour ramener les aficionados qui ont déserté la plaza depuis deux ou trois ans.
A Arles, après une bonne année 1923, l’an dernier pas de corridas, pas ou peu de courses libres, Arles s’était endormie. Le nouvel impresario n’est pas un inconnu pour les aficionados, le Pouly peut bien faire s’il le veut.
Le dimanche de Pâques sera jour d’ouverture, paraîtront dans les arènes ce jour là six bons cocardiers de Saurel jeune, du Mas d’Icard, qui porterons 700 francs de cocardes, espérons que le vieil édifice Provençal entendra cette année de grandes ovations.

Nous pensons aussi que les courses avec huit, dix, douze taureaux seront définitivement rayées des programmes. Les essais de l’an dernier, quoique approuvés par certains aficionados furent assez édifiants. Le public préfère une course avec six taureaux de choix à un défilé de chèvres.

Nous comptons aussi sur les petits pays, St Rémy, Châteaurenard, Graveson, Bellegarde, qui ont organisé l’an dernier de belles courses. Cette année nous espérons mieux encore et pensons que beaucoup d’organisateurs, de municipalités les imiteront.

Pour terminer, nous disons à tous nos amis, à tous les aficionados, bonne temporada et vivo li biou ! "