N. Propre provençal : le Rhône (l’eau en Camargue)
On ne l’appelle bien sûr ainsi que chez nous. Comme disait F. Mistral, "Lou Rose es un fiéu de Prouvènço"(le Rhône est un fils de Provence)
C’est dans le 13 qu’il vient terminer ses 812 km. de cours depuis les Alpes suisses. Se divisant en amont d’Arles en Petit et Grand Rhône, il crée dans son delta ce lieu exceptionnel qu’est la Camargue.
Son arrivée en Arles
Vue aérienne des marais du Vigueirat (voir carte) quand le Rhône (au fond) est calme</center
Remarque : Lorsqu’on parle "des Rhônes" on fait allusion aux grandes crues qui restent à jamais inscrites dans la mémoire de ceux qui les ont vécues. On parle par exemple "du Rhône de décembre 2003", date de la dernière grande crue (près de 14000m³ /s). En même temps, le Petit Rhône, le Gardon (le Gard), le Vidourle* entraient en crue et de nombreuses manades riveraines de ces cours d’eau furent gravement touchées.
La Camargue inondée quand il se déchaîne</center
Après avoir inondé le nord d’Arles
Dans le chant X de Mireille, Mistral évoque on ne peut plus poétiquement sa rencontre avec la Méditerranée :
Lou Rose emé si oundo lasso,
E dormihouso, e tranquilasso,
Passavo ; et regretous dóu palais d’Avignoun,
Di farandoulo e di sinfòni,
Coum’un grand vièi qu’es à l’angòni,
Èu pareissié tout malancòni
D’ana perdre à la mar e sis aigo e soun noum.
Le Rhône avec ses ondes fatiguées,
Et dormantes, et tranquilles
Passait ; et regrettant le palais d’Avignon,
Les farandoles et les symphonies,
Comme un grand vieillard qui agonise,
Il semblait tout mélancolique
D’aller perdre à la mer et ses eaux et son nom.
L’embouchure du Grand Rhône peu avant Port Saint-Louis