De l’enquête de 1862 sur les projets d‘amélioration
de MM Bernard et Perrier (3/6)
NOUVEL AVANT PROJET des 17 et 23 mars 1863 de bernard et Perrier
Le problème de l’amélioration de la Camargue est, comme on le voit, bien complexe.
Le projet dont nous vous avons fait connaitre les grandes lignes , les avantages comme les inconvénients d’une manière générale, eut entre autres mérites celui de soulever la discussion des divers éléments dont il fallait tenir compte dans un pareil problème, il fixa les diverses exigences, provoqua une détermination plus exacte des conditions à remplir et ouvrit la porte à de nouvelles et plus fructueuses études.
Avant projet restreint de 1863
MM les ingénieurs tinrent compte des observations formulées par la commission d’enquête et dressèrent ; à la date des 17 et 23 mars 1863, un avant-projet restreint aux canaux généraux d’écoulement et aux routes agricoles.
L’établissement de ces derniers éléments devant assurer en Camargue une plus grande viabilité fut ajourné par l’administration supérieure d’après l’avis du conseil d’Etat.
Au point de vue des écoulages, qui étaient la seule partie de cet avant-projet restreint, la Camargue fut divisée en 3 bassins principaux :
- celui de Rousty au nord
- celui de Fumemorte à l’est,
- celui de Sigoulette à l’ouest.
Du centre de chacun de ces émissaires, devait partir un canal aboutissant au Valcarès, récipient général de l’Ile.
Mais ces canaux ne sont pas destinés au dessèchement des terres basses, "ni a la suppression des marais qui en serait la conséquence. Ces marais sont conservés. Les canaux généraux d’écoulement doivent seulement en abaisser le plan d’eau, améliorer l’exploitation des produits de ces marais, dessécher les terres arables et enfin contribuer à l’assainissement du delta."
Pour atteindre ces résultats généraux, les canaux projetés satisferaient aux conditions suivantes :
— ils devraient avoir des dimensions telles que le niveau des eaux n’y dépasse pas le point où commence la submersion des terrains autres que les marais pussent être mis à sec,
— enfin il ne devrait y avoir entre les canaux et les marais que des communications facultatives.