Cependant, au plan de la conduite des élevages, le barbelé ne présente pas que des avantages, il a aussi des inconvénients. Il contribue notamment à renforcer le morcellement des pâturages.
Ce dernier facilite grandement leur travail, surtout pour ceux désirant créer un élevage, également celle des citadins qui passionnés de taureaux, ayant des capitaux disponible, veulent en faire autant.

La multiplication des manades, en quelque sorte de " la demande extensible," la régression des pâturages, en quelque sorte" de l’offre inextensible" , a contraint les manadiers, en premier lieu les petits, ensuite les grands à limiter le nombre de leurs bêtes ( entre les 2 guerres certaines manades ont eu jusqu’à 800 bêtes sur 1500 à 2000 ha) à leur distribuer dès les années 1960 du fourrage d’appoint en hiver. Actuellement cet affouragement ( en 1970) d’appoint en hiver. Actuellement cet affouragement s’intensifie dans le temps et dans la quantité. De telle sorte que les taureaux sortaient de l’hiver en bien meilleure condition, d’où l’idée de les faire sortir plus tôt en course, afin d’accroître les recettes du manadier, mais lorsque la généralisation a été acquise, cette multiplication des courses, à été un bien, mais après !!!
Les petits manadiers, en compétition avec les gros éleveurs, font tout, même s’ils ne disposent que de pâturages très restreints ( quelques hectares) pour avoir le même nombre de bêtes que leurs rivaux . Depuis quelques années, nous voyons apparaître sur quelques hectares de terrains des manades de 100 à 200 bêtes.
Pour survivre, les propriétaires de ces manades sont obligés de :
a/ de louer des garrigues quand ils sont dans le Gard
b/ de louer des pâturages au port autonome quand ils sont en Crau
c/ d’utiliser les bordures de drailles et des chemins vicinaux ( de garder mes bêtes à bâton planté sur les chemins me permet de sauver ma manade)
d/ de mettre les veaux de moins de un an en étable
e/ de traiter leurs bêtes 3 fois dans l’année contre les douves et les strongles.

Conclusion :
Tous ces petits éleveurs posent un problème grave, car passionnés de taureaux au même titre que les grands manadiers, ils sont contraint pour rentabiliser leur élevage, de les ouvrir aux tourisme, de se spécialiser dans des activités de type tertiaire comme les ferrades, les promenades à cheval et autres, dans la production des veaux qu’ils vendrons à leurs confrères. En abandonnant les objectifs traditionnels fondamentaux des manades , ils portent un coup sérieux au label de qualité des élevages du delta, par ailleurs, ils encouragent les grands manadiers à en faire de même, à les imiter dans leurs méthodes d’élevage. Quelles conclusions peuvent tirer les touristes qui ont vu 30 à 40 bêtes parquées an plein été sur deux ou trois hectares de terrain aux pieds des torchères de Fos ou en plein milieu des rizières de Camargue ?