Je lis et retranscris :

"Christophe PELLENC Médecin Fédéral et Médecin urgentiste au C.H.U d’Avignon (...) informe les licenciés des marges de progrès qui existent dans le règlement médical FFCC et ce qui devrait être mis en place pour être de meilleur niveau.
En noir, l’existant. En rouge les propositions d’évolution ou ajouts
.

Article 75A - Equipe médicale

L’ancien :
A - Médecin
Les médecins devront être inscrits à l’Ordre des Médecins. Ils devront a défaut d’être spécialisés en médecine d’urgence ou réanimation, posséder des compétences en médecine d’urgence, réanimation et médecine du sport.
objectifs  :

  • Instaurer un traitement sans perdre de temps à distance de tout plateau technique
  • Contrôler et stabiliser un traumatisé, un polytraumatisé, un malaise
  • Optimiser les produits pharmaceutiques (médicaments, dispositifs médicaux stériles) et le petit matériel.
  • sécuriser les interventions.

La proposition :
A - Médecin
Les médecins sont docteur en médecine, inscrits à l’Ordre…
Les médecins sont des urgentistes, des anesthésistes et/ou réanimateurs ou des médecins avec une compétence d’urgence (vacations dans un service d’urgence, médecin pompier, CAMU, DU d’urgence…) …
Le médecin…doit être en possession des équipements pour instaurer un traitement sans perdre de temps à distance de tout plateau technique,
Contrôler et stabiliser un traumatisé, un polytraumatisé, un malaise.

Article 75A
L’ancien : Rien concernant la présence d’une infirmière

La proposition :
B - Infirmier(ière)
Le médecin travaillera avec une infirmière diplômée d’Etat ayant des compétences pour les situations d’urgence. Cette dernière sera présente pendant toute la durée de la course, elle participe à la prise en charge du ou des blessés

Qui peut ne pas être d’accord ?
Voilà des propositions qui vont dans le sens de l’accroissement de la sécurité de tous les acteurs... PUBLIC compris.
Si on suit bien, on se rend compte qu’à terme, comme pour la tauromachie-mère dans les arènes de 1ère catégorie, un jour il faudra installer un plateau chirurgical prêt à intervenir.

Mais si les intentions sont honorables, sont-elles pour autant réalisables ?
La Bouvine en a-t-elle mes moyens ?

C’est ici qu’il va falloir faire des distinguo entre les 3% que représentent les grandes arènes avec des sociétés organisatrices et les 97% des Clubs Taurins organisateurs dont le seul but est de faire vivre nos traditions même s’il faut perdre de l’argent.

Les Clubs Taurins, dans leur immense majorité, font appel au médecin, ami afeciouna, du village.
S’il n’a pas, ou plus désormais, la qualification d’urgentiste que fait-on ? On lui dit "on ne te prend plus ...?"
Les tarifs des médecins spécialisés qu’il faudra prendre, seront-ils les mêmes ?

Il en est de même pour ce qui est de la présence d’une infirmière à côté du médecin.
C’est l’idéal sans doute mais cela à un coût.

Donc pour ce qui est de ces deux propositions je crois qu’elles méritent réflexion.
Il faut remettre les pieds sur terre et se dire que l’augmentation des coûts, inexorablement, se répercutera sur le prix de l’entrée et sur qui va retomber le surcoût ?
Le spectateur payant bien sûr !

Petit calcul :
pour être présent dans les arènes un(e) infirmier(e) demande 200€, c’est une hypothèse...
Le petit Club Taurin qui a sué sang et eau en organisant lotos, fêtes, buvette, etc... afin de pouvoir présenter, avec passion, une course, qui n’espère que rarement dépasser les 200 entrées payantes, de combien devra-t-il augmenter l’entrée pour compenser le surcoût ?
Solution : 10% comme nos retraites.

Autre réflexion sur le sujet : est-ce que ces mesures vont dans le sens d’accroître le nombre de spectateurs payants sur les gradins ?
Chacun y répondra en responsabilité...