IX - DE 1661 A 1715 - LOUIS XIV.

Désormais, il faut obéir au roi.
En 1666, on détruisit les remparts de Marseille et on agrandit la ville : construction de la Canebière, et du Cours, de la rue de Rome, de St Férréol et de Paradis.

En mars 1669, un édit institue la franchise relative du port de Marseille, ce qui permit à son commerce de se développer.
Dès 1666, Nicolas Arnoul fit agrandir le port de Marseille en le prolongeant vers l’Ouest. Il en est de même à Toulon à partir de 1680. On y détruisit les remparts d’Henri IV pour en reconstruire d’autres, l’ensemble des travaux est dirigé par Vauban.

En 1648, Mazarin avait promis de ne plus nommer d’intendant en Provence.
Mais il les rétablit en 1657, sans leur donner le titre.
En novembre 1673, Jean Rouillé de Meslay eut le titre et les pouvoirs d’un intendant.
Ceux-ci sont étendus et ils ont un pouvoir quasi illimité sur l’administration et sont responsables devant le roi.

Les intendants développèrent en Provence l’Industrie, le Commerce, et surveillèrent les finances municipales.
En 1691, l’intendant ajoute à tous ses pouvoirs, la fonction de président du Parlement.
Dans les terres adjacentes, les villes du sud-ouest, Marseille, Arles, Fontvieille, Salon et les territoires du nord-ouest, l’intendant est l’administrateur unique et il répartit seul les impôts.
Dans le reste du comté, on conservait une représentation des administrés, mais cette représentation était loin d’être démocratique.

En fait l’intendant était le maître.

Ces assemblées votaient le don gratuit [1], certains impôts et certaines dépenses. La dépense était répartie entre les commerces selon le nombre de feux (trois) et à l’exclusion des terres nobles et ecclésiastiques.

Les impôts déjà nombreux, mal répartis, furent aggravés par les guerres nombreuses et dispendieuses de la fin du règne de Louis XIV.
La guerre de succession d’Espagne amena une nouvelle invasion.
Le Duc de Savoie était en Provence, la flotte anglaise mouille aux îles d’Hyères, la défense s’organisa et les envahisseurs furent repoussés.

L’hiver 1708-1709 fut particulièrement rigoureux, les cultures et les arbres fruitiers périrent.

(...)

[1Le don gratuit était une contribution volontaire aux finances royales françaises versée par le clergé sous l’Ancien Régime.
NdR