I - LES PREMIERS HABITANTS

La région semble avoir été peuplée il y a un million d’années.
En effet, on a découvert des fragments du grand éléphant méridional [1] à St Remèze (Ardèche) et à Durfort (Gard).

Mammuthus meridionalis Muséum d’histoire naturelle Paris.

Lors des grands froids annonciateurs de la dernière glaciation, les habitants se réfugièrent dans les grottes.
Nous retrouvons des traces dans celles de la vallée de la Cèze.
L’habitant est « l’homo-sapiens » qui vit dans les régions très froides où les troupeaux de bisons et de mammouths parcourent la steppe.
L’outillage se perfectionne, les outils en pierre taillée sont plus légers et les instruments en os apparaissent.

Le Languedoc, comme la Provence, connait des influences « périgordiennes » dans des grottes comme celle de l’Abbé BAYOL près de Collias à 1500 mètres du Pont du Gard, on trouve des représentations d’animaux, mais ceux-ci présentent une différence avec ceux des grottes de Lascaux : les bœufs n’ont qu’une corne par exemple, souvent les cornes et les pattes sont inachevées, mais le tracé est très ferme et très net.

II - AGRICULTEURS ET ELEVEURS

Le climat se réchauffe lentement, la forêt se développe.
Les habitants qui vivaient de la chasse font de plus en plus de cueillettes, on commence à domestiquer les animaux et à cultiver le sol. On élève des bœufs, chèvres et moutons.
La population devient nombreuse, tout le sol est occupé. L’utilisation de la céramique se répand, on commence à employer le cuivre puis le bronze (de 1000 et 900 avant Jésus Christ).
C’est à cette époque que l’on voit se construire les premiers villages : Calvisson (Gard), la Villedieu (Ardèche), St Martin de Londres (Hérault).

Une hiérarchie s’installe dans la Société : des chefs apparaissent.
Hiérarchie que l’on retrouve dans les métropoles : dolmens, allées couvertes, hypogées. Le Gard, la Lozère, l`Ardèche et l’Hérault en sont très riches.

III - DU VIIIème AU 1er SIECLE AVANT JÉSUS CHRIST

L’AGE DU FER

Vers le VIIIè siècle, notre région connut une période d’invasions.
Des populations à l’origine mal définie encore, déferlent, apportant avec elles la civilisation dite « des champs d’urnes » : ils incinéraient leurs morts, mettaient leurs cendres dans des urnes, qu’ils enterraient avec quelques objets leur ayant appartenu.
Ces populations sont sédentaires et semi-nomades, ce sont eux qui ont tracé les grandes drailles et à la même époque se développa la métallurgie du fer.

LES GRECS EN LANGUEDOC.

Les habitants de Rhodes auraient fondé Agde avant que Marseille soit créée.
Les Etrusques pénétrèrent aussi en Languedoc, on trouve des traces de leur passage dans l’embouchure de l’Hérault, près de Pézenas, de Castelnau-le-Lez.
Après la fondation de Marseille, le Languedoc connut une période florissante, les Grecs y pénétrèrent pour faire du commerce, cependant la civilisation grecque connut une faible diffusion.

LES OPPIDA.

Celui d’Ensérune (Hérault) est le plus connu. Il s’agit de villages perchés, au début, pas toujours fortifiés.
Les Grecs ont enrichi sans la ruiner la civilisation préexistante.
Les Etrusques sont éliminés dès 550 environ.
La population du Gard et de l’Hérault, oriental est composée de Ligures.

Vers le dernier quart du IIIe siècle, les Celtes envahissent le Languedoc.
C’est une peuplade, les Volques qui l’occupe.
Un des principaux groupements : les Volques Arécomiques s’installent autour de Nîmes, tandis que l’autre, les Volques Tectosages occupent la région de Toulouse.
Nîmes, la plus ancienne est située sur le Mont Cavalier. Le terroir aurait été partagé en petites seigneuries, attribuées chacune à un chef militaire.

Les Celtes soumettent la population autochtone.
Leur genre de vie est très simple, cueillette, pêche, chasse, élevage de petit bétail, chèvres, moutons, porcs, cultures : céréales, vignes (très peu).

Les Grecs apportent les produits fabriqués en métal, des bijoux, du vin et ramènent de l’étain, du feu, de l’or, de l’argent et du plomb. Cependant une petite industrie artisanale existe : métallurgie et poterie.

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