LE LANGUEDOC

5 - L’ECONOMIE

Le vignoble s’étend.
Pendant un demi-siècle, la production agricole récupère le niveau d’avant guerre, puis l’essor se poursuit et dès 1650, il y a surproduction du vin.
La lenteur des transports ne permet pas d’exporter de façon rentable le vin vers les régions du Nord.

Le développement industriel débute en 1620 et se poursuit ensuite par à-coups jusqu’au XVIIIe siècle.

6 - RENOUVEAU DU CATHOLICISME.

L’église s’enrichit, la contre-réforme[La Contre-Réforme est le mouvement par lequel l’Église catholique réagit, dans le courant du XVIe siècle, face à la Réforme protestante.] se fait sentir dès le règne de Louis XIII, le nombre des prêtres augmente, et le protestantisme, religion austère, risque de connaître un certain déclin.

Dès 1619, un conflit éclate, il sera réglé en 1629 par l’Edit de Grâce d’Alais [1].

Siège d’Alais en 1629

La liberté de conscience demeure mais les places fortes protestantes sont démantelées.
Jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes, 1685, les Huguenots [2] seront en butte à des vexations de plus en plus pressantes.

7 - LES IMPÔTS.

Pour financer la guerre de 30 ans, Richelieu prétend augmenter les impôts.
En 1632, commandés par Montmorency, les Languedociens se révoltent. Seuls les protestants restent loyaux.
La même année. Montmorency battu, est exécuté. Richelieu peut imposer les habitants.

A partir de 1675, la crise des revenus économiques s’accélère et le déclin démographique s’amorce. C’est le début de la crise Louis quatorzième.

IX - LE PROTESTANTISME EN LANGUEDOC

La langue d’Oil pénètre en Languedoc, mais ce sont uniquement des nouvelles couches sociales qui sont touchées, artisans, marchands, pas les campagnes.
Cette pénétration est favorisée par la diffusion du livre.

1 - LA RÉFORME.

Véhiculée par le livre elle est importée par les universitaires de Toulouse et de Montpellier.
Elle touche d’abord ceux qui savent lire, bourgeois, notables et artisans.

2 - LA GUERRE.

Le soulèvement protestant commence vers 1560 dans la région d’Annonay, Nîmes, les Cévennes et la Camargue.
La réaction catholique est vive, toute la région, à l’est de Montpellier est tenue par les protestants. Entre les deux blocs c’est la guerre ouverte ou fourrée, les trèves ne sont jamais stables.

La St Barthélémy n’a pas eu de répercussions fâcheuses.
En 1596, la paix est signée sans vainqueur ni vaincu.

3 - LA PAIX.

Le Languedoc sort affaibli des guerres de religion, la population globale n’a pas diminué.
Il semble qu’un certain bien-être continue à régner dans les villes, la douceur de vivre se perpétue et des relations s’établissent entre Languedociens des deux religions.

La vie semble encore plus raffinée qu’autrefois, mais le banditisme persiste et une vague de sorcellerie se fait jour.
La paix ne sera plus troublée.

Au début du XVIIe siècle la population augmente très peu, pour plafonner vers 1677, pour ensuite baisser jusqu’en 1730.

(...)

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[1La paix d’Alès ou « édit de grâce » ou encore "édit d’Alès" est un édit promulgué par le roi de France Louis XIII le 28 juin 1629, à la suite du siège d’Alès.
La signature de cet édit intervient après la reddition de la Rochelle (1628), dernière place de sûreté protestante en France
En 1629, Louis XIII assiège Alès, alors haut lieu de la résistance protestante, qui capitule au bout de neuf jours. Le 17 juin 1629 au matin, la ville se rend, les quelque 2 300 hommes présents en ses murs ne pouvant rien devant l’armée du roi
Les huguenots sont alors autorisés par le roi à partir pour Anduze contre la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi
l’édit d’Alès supprime le privilège des assemblées politiques (c’est-à-dire le droit de tenir des assemblées politiques, ce qui implique concrètement la fin du parti huguenot) et celui des places de sûreté protestantes

[2Les huguenots sont les protestants du royaume de France et du royaume de Navarre pendant les guerres de Religion de la seconde moitié du XVIe siècle, au cours desquelles ils ont été — sous ce nom — en conflit avec les catholiques.