Origines ROUVILLAIN GUILLARMET - DE MONTAUD -BARIN.

Heureux de son acquisition, Claude LAGARDE parqua son bétail dans des près du quartier de Rabinel sur la commune du Cailar où les herbages de grande qualité attirent de nombreuses manades parmi les plus réputées.

Il faut dire qu’en achetant la plupart des vaches et jeunes bêtes de la manade BARIN, il pouvait à juste titre penser avoir réalisé une bonne affaire tant ce bétail provenait de bonnes origines.

En effet Roger BARIN était devenu manadier en 1957, d’abord en s’associant avec l’avocat-manadier Maître de MONTAUD-MANSE puis en décidant, dès 1959, de gérer seul sa part à la Villa Marcelle au Cailar.

Un bref retour en arrière dans les archives de la course camarguaise nous indique que Maître de MONTAUD était devenu manadier en achetant, en 1943, la manade GUILLARMET de Marsillargues qui tenait ses bêtes d’une association GUILLARMET - TRINTIGNAN, créée en 1936 pour l’acquisition de l’ancienne manade ROUVILLAIN ex. La Palissade.

Or de ROUVILLAIN-GUILLARMET à de MONTAUD-BARIN de nombreux cocardiers s’illustrèrent dans les arènes méridionales.
On se souvient alors des SABRE, CRESPITO RINARD, COUTÉ-NEGRO, EY-RAGUEN, ARROGANT du temps de GUILLARMET De MONTAUD puis de BRUTUS, SULTAN, TORPILLEUR, MUSCADET, CAILAREN, VOLTIGEUR et surtout CALVISSONNAIS, Biòu d’Argent et vainqueur de la Coupe des Révélations du T.O. du temps de BARIN.

Acheté par le manadier Régis CHAUVET, ce CALVISSONNAIS confirmait par la suite et gagnait en 1977, la Coupe du meilleur cocardier de la finale du Trophée des As aux arènes d’Arles.

La manade LAGARDE frères

Claude et Bernard LAGARDE

Bernard LAGARDE qui connaissait donc les bonnes origines des bêtes achetées par son frère Claude, ne resta pas longtemps sans aller leur rendre visite pour admirer la prestance vigilante de leur race et, de temps en temps participer aux activités de gardiennage.

Il ne fallut alors que quelques mois à Claude pour convaincre Bernard à prendre plus d’intérêt à la gestion du bétail et à créer en association la manade LAGARDE frères.

Claude et Bernard décidèrent de conserver la devise de BARIN aux couleurs vert-bleu-rouge et la même escoussure (demie-lune à l’oreille droite, coupe verticale à l’oreille gauche).
Par contre il changèrent de marque et choisirent pour fer, une lyre stylisée trois cordes.

PARPAÏOUN : 10 coupes et trophées

Parpaïoun sur Barbeyrac à Vergèze en 1982 Ph : Naval

Avec leurs bêtes acquises à Barin les frères LAGARDE ne tardèrent pas à avoir de bons cocardiers.

Ainsi, en 1981, PARPAÏOUN, GASTABOI et BAILLOT (4 ans) se qualifient pour les 1/4 de finales du Trident d’Or.
La même année PARPAÏOUN gagne la Coupe des Révélations du T.O. à Jonquières, la Coupe des Commerçants à Aramon, le Trophée André REMESY à Vergèze.

En 1982, il reçoit la Coupe de l’Inauguration des arènes de Sussargues, le Trophée REMESY à Vergèze, la Coupe Midi Libre à St Gilles. [1]

De 1983 à 1985 PARPAÏOUN est à l’affiche des plus grands concours de manades.
Il remporte le Trophée de la Ville de Nîmes, deux fois (1984-1985) le Trophée Joseph ROSSI de la finale des Maraîchers à Châteaurenard puis le Trophée de Villes Romaines à Arles.

1985 : Les vaches empoisonnées

L’effectif de la manade ayant grandi les frères LAGARDE avaient parqué durant l’hiver 1985 une partie de leurs bêtes au lieu dit "La Rouquette" dans une pinède de Générac.

Un matin, ils trouvèrent avec stupeur, quarante-deux vaches et cinq taureaux morts par empoisonnement. Lourde perte, la plupart des vaches étant en gestation.

Heureusement en un bel élan de solidarité, les gens de bouvine participèrent, sous l’égide de la Fédération, à une souscription de soutien pour donner à la manade LAGARDE la possibilité de racheter d’autres vaches ou d’en recevoir quelques-unes en donation.
Très touchés par cette solidarité, les frères LAGARDE n’oublient pas.

Ils ont pu ainsi reconstituer plus rapidement leur cheptel et aussi apporter un peu de sang nouveau à leur manade. Il ne leur restait plus qu’à peaufiner leur sélection, leur préférence allant cependant aux taureaux présentant les caractéristiques de la race des DE MONTAUD-MANSE.

En attendant, ils louèrent pour un certain temps le bois de Quincandon au Nord d’Algues-Mortes.

A suivre...