Le Sanglié de Granon
Course de Lunel du 20 mai 1928
Dans sa sortie rapide, il heurte violemment la porte de gauche, ce qui le contrarie probablement pour faire son tour de piste ; aussi s’arrête t-il net au milieu de la plaza restant juste le temps nécessaire pour faire admirer sa belle prestance, puis va rejoindre sa place à droite du toril.
Richard attaque, Toussaint suit, et Benoit passent. Le Sanglier suit et donne dans les bois,
Toussaint est serré dangereusement dans un razet, Rey coupe, les razeteurs sont plus prudents, Benoit et Richard passent à blanc, ce dernier en de magnifiques rasés de poursuites.
Toussaint enlève serré de près, la corne le touche même, au saut. Lorsqu’il revient en piste il est grandement ovationné.
1000 francs à la ficelle, Rey attaque, Richard passe à blanc, Toussaint qui suit est pris au saut de la barricade, heureusement sans mal.
Pendant qu’il se remet, Richard et Rey très travailleurs passent à maintes reprise, le premier à blanc et le deuxième qui effectue le razet crochète malheureusement sans succès.
Les minutes règlementaires sonnent et le taureau rentre.
Applaudissements au taureau et aux raseteurs Rey, Richard et Toussaint
Messages
1. Le Sanglier de Granon, 28 mai 2013, 08:27, par Salva
Autres temps, autres style... je ne veux pas parler ici, de la Course mais des revisteros.
Il ne s’agit pas de mettre en cause ceux qui chroniquent de nos jours mais uniquement de noter les différences.
Outre la richesse de la langue employée le chroniqueur en question, en quelques lignes, nous fait vivre la course du Sanglier.
Il sait tenir le lecteur en haleine tout au long de son récit...
Il a un véritable style et sait de quoi il parle.
En un mot : on a du plaisir à le lire.
Saurait-on (pourrait-on ?) de nos jours écrire de la sorte ?
Difficile de supplanter des "Mario", des "Monsieur Ronchon", des "Liberté", des "Boumian" et autres.