LE COSTUME

Le gardian professionnel.

Il n’existe pas de costume spécifique au gardian professionnel :

  • « Le gardian qui n’était autre qu’un bouvier à cheval, s’habillait comme les paysans de l’époque » (1)

L’essentiel pour eux est d’être protégé des rigueurs climatiques et d’être suffisamment à l’aise à cheval. La tenue du gardian évolue selon les périodes chronologiques et les secteurs géographiques :

  • « Le costume du gardian est celui des paysans méridionaux de la Basse-Provence et du Bas-Languedoc : veste de futaine, chemise à col souple, large ceinture de drap coloriée, pantalon de peau de taupe, large feutre connu sus le nom de « Valergue » ou chapeau de Lunel, nécessaire dans le Midi pour s’abriter des ardents rayons de soleil en Crau, et d’une manière générale à l’Est du Vaccarès, le gardian porte souvent la casquette, même l’été, et le pantalon en peau de diable, à petits carreaux noirs et gris, et de coupe cavalière, ainsi que la veste légère d’alpaga » (2)

Patricia Guyotte, dans une étude réalisée en 1990-1991 sur le costume du gardian, fait une description sommaire des différentes pièces de la tenue gardiane, en s’appuyant sur des photos prises au cours de différentes périodes de la première moitié du XX° siècle.

Ainsi, en 1903, René Baranger, gardian amateur, porte « un chapeau sombre, une veste noire, un pantalon sombre, des tricouses et des sabots » .

En 1910, Carle Naudot dit « Lou Camarguen », est vêtu différemment : « pantalon assez ample d’un ton moyen avec liseré sur le coté sur une botte, chemise claire à rayures, fermée, petit gilet, chapeau assez foncé assez haut de tête à petits bords »

La tenue du gardian varie selon les années, subissant dans une certaine mesure les effets d’une « mode gardiane »

La tenue du gardian professionnel se complète de divers accessoires destinés pour la plupart à lutter contre les rigueurs du climat camarguais et notamment, contre le mistral qui transperce les vestes les plus épaisses.

  • « Les autres accessoires d’habillement : « casquetoun » à rabats, caban, burnous d’hiver, bottes de marais, « garramacho », houseaux de toile ciré, sabots plats, sont communs à tous les habitants de l’île ; ces pièces du costume ont pour but de préserver l’homme du vent glacial d’hiver, de la pluie et de l’humidité du sol » (3)