61/ Ses huttes au dessus du sol.
la plate forme que couvre la voûte de ces habitations est exhaussée, pour être le plus possible garantie des inondations. Cependant les grandes crues du fleuve peuvent tromper des soins si attentifs. A leur arrivée, le vibre sait élever, entièrement hors de terre, avec des branches entrelacées, qu’il lie par un mortier d’argile, des huttes où il défie les plus hautes eaux. On a plusieurs fois , m’a t-on dit, découvert de ces huttes dans les îlots du Mouton et du Roi.. je n’y en ai point rencontré dans mes recherches, je n’en ai trouvé qu’une tout à fait aux Bouches du Rhône, vis à vis des cabanes du Barret, dans un îlot communal qui fait partie du tey des Béricles à l’Ouest duquel il est placé. l’assiette de cette hutte est au bord d’un bassin naturel, ou dépression du terrain que le Rhône remplit de ses eaux quand il est enflé. L’amas de branchages, de feuilles de massettes et de terre argileuse qui la compose , forme une espèce de cône qui a extérieurement 12m de circonférence à la base, et une hauteur de 1,40m, la plate forme de l’habitation est élevée de 0,40m au dessus du sol et l’habitation elle même qui a trois issues sinueuses et fort étroite relativement à la construction gigantesque qui la renferme. Elle n’a pas plus de 0,50m de rayon . c’est ce dont je me suis assuré en démolissant le sommet du cône à la largeur nécessaire pour voir le vide intérieur. Les chasseurs et les gardiens de chevaux , qui fréquentes a peut près seuls ces pays isolés, m’ont assuré qu’au premier fort gonflement du Rhône, le castor réparerait le mal que j’ai pu faire à sa hutte. Les petits saules d’alentour , sur leurs pieds taillé en cône oblique, conservent, sous l’apparence de coups de gouge, l’empreinte des dents qui les ont abattus. Une autre observation qui m’a saisi d’étonnement et d’admiration est celle de deux petites rigoles qui se dirigent vers le gras du Ponant et qui paraissent d’après le témoignage des gens du pays, avoir été creusé par le castor pour amener des eaux dans le bassin après auprès de sa hutte. Elles remplissent en effet cet objet, quand le Rhône inonde les retraites sur ses bords, et que néanmoins il ne s’élève pas assez pour alimenter le bassin sans construction accessoire .

62/ Autres mammifères rongeurs.
Le rat d’eau
Le campagnol
La sourie
Le rat ordinaire
Sont communs dans la Camargue
Le lièvre
Y fait son gîte
Le lapin qui s’y multiplie à l’excès, malgré la guerre meurtrière et constante que lui font/

63/ Mammifères carnassiers.
Le Putois
La Belette
La Marte
La Fouine
Le Renard
Le Chat sauvage

On voit aussi dans l’île :
La Chauve-souris
La Musette
La Taupe
La Loutre
A la suite des troupeaux :
Le Loup y a quelques fois pénétré, mais la difficulté d’y aborder et d’en sortir l’éloigne de ce séjour isolé.