245/ Leur destination actuelle
Les taureaux de la Camargue, ne sont presque plus destinés qu’a la reproduction. A cet effet, on distribue les mâles dans un pour 15 ou 20 vaches de port (2) et on ne s’occupe plus que des veaux qui en doivent naître. Le nombre n’en est ordinairement que de 40 par année sur un troupeau de 100 bêtes de tout âge et de tout sexe. Une meilleure nourriture suffirait pour l’augmenter. Mais si l’hiver se prolonge et que l’herbe ne soit pas abondante , la saison des amours se passe, et quantité de vaches qui n’a pas senti son influence refuse obstinément le taureau.

246/ Leur produit
L’exploitation des troupeaux se fait différemment, suivant les vues des propriétaires et suivant que la localité le commende. l’un vend les veaux à l’âge de 3 à 4 mois, époque ou ils pèsent environ 25 kilo et ont une valeur moyenne de 50 francs, un autre les conservent pour faire produire les génisses, et pour transformer les mâles en bœuf qu’il livre à la consommation alimentaire, à l’âge de 4 ou 5 ans. Ces bœufs rapporte alors moyennement 200 francs, ayant un poids d’environ 200 kilos. Le laitage ne produit rien, les animaux sont inabordables, et leur nourriture est peu favorable pour enfler leurs mamelles. Les propriétaires dans leurs spéculations, gardent toujours un certain nombre de veaux pour réparer les pertes de la mortalité, qui sont communément de un douzième apr année, en considération des maladies accidentelles.

247/ Leurs maladies
Celles qui attaquent particulièrement les taureaux sont :
La dysenterie épizootique et les maladies charbonneuses dont les causes incontestables sont l’altération des herbages, et la privation d’eau pure pour les boissons.

248/ Diverses époques de leur vie.
Quelques fréquents que soit ces maux et quelque soient leurs ravages, les animaux qui y résistent peuvent atteindre les 15 ans et au-delà, mais on attend pas cette époque pour les bannir du troupeau. Dès que les vaches sont parvenues a leur 8e année, on les juge incapables de donner de bons fruits. Elle sont vendue d’ordinaire 125 francs et pèsent près de 140 kilos. Ces bêtes après avoir depuis l’âge de 3 ans donné quatre à cinq veaux, sont conduites sous le couteau du boucher à Arles, St Gilles, à Nismes et principalement à Marseille et Toulon.

249/ Les taureaux dans l’état actuel sont peu susceptibles d’amélioration
Le revenu qu’on peut retirer des taureaux a toutes les époques de leur vie, sans leur prodiguer aucun soin, est un obstacle majeur à leur amélioration. On pourrait, sans doute, les remplacer par des buffles, comme eux habitant des marais, qui donneraient des cuirs plus recherchés, mais la race indigène actuelle ne peut devenir domestique et utile, qu’autant que les fermiers feront pour elle des sacrifices qui n’entrent pas aujourd’hui dans leurs calculs