Perspectives
Si on essaie d’analyser avec un peu de recul le malaise et les tensions que nous vivons ces temps-ci au sein de la course camarguaise, on peut avancer l’hypothèse qu’il ne pouvait en être autrement.
Il est la conséquence exacerbée d’un conflit d’intérêts, de valeurs, d’attentes, entre :
- Un premier cercle d’acteurs professionnels qui vivent, veulent vivre ou mieux vivre de la course camarguaise
- Un deuxième constitué des bénévoles qui la font vivre.
Cette problématique n’est pas l’exclusivité de la course camarguaise, nous la retrouvons dans toutes les disciplines sportives où la professionnalisation existe et parmi ces disciplines, nombreuses sont celles qui l’ont depuis bien longtemps résolue.
Chaque cercle a sa légitimité et a le droit d’exister, de prospérer, de s’organiser autour d’objectifs spécifiques.
Toutefois la méthode employée qui consiste aujourd’hui à expulser et à exclure pour incompatibilité ou à intégrer pour compatibilité, n’est, me semble- t-il, pas la meilleure, la plus opportune.
Cette méthode met en danger les équilibres à moyen et long terme de notre pyramide camarguaise.
Je le revendique, le problème est structurel, il couve depuis quelques années et aboutit aujourd’hui faute d’une approche de fond concertée incluant les deux cercles, à une fracture majeure qui va laisser des vainqueurs et des vaincus et créer de sérieuses fissures.
Il y a quelques années que j’exprime la vision d’une nouvelle organisation plus adaptée, pour une meilleure performance, de bons équilibres, une mobilisation forte de tous les acteurs et un climat plus apaisé.
Cette nouvelle organisation, je la vois répondre de manière plus efficace aux attentes et vocations spécifiques des deux cercles avec la création d’une ligue professionnelle "la vitrine" pour le premier, enrichie et alimentée régulièrement par les valeurs émergeantes du deuxième placé sous la responsabilité et l’efficacité d’une fédération forte.
Un jour peut-être.
Messages
1. Perspectives, 8 janvier 2016, 20:29, par VOVO
Personnellement, j’ai toujours été opposé au professionnalisme des raseteurs.
Je pense qu’il vaut mieux des amateurs au sommet de leur art et de leur hiérarchie plutôt que des professionnels qui en ont fait leur métier.
La course libre n’a pas les moyens financiers qu’une corporation semble lui imposer.
Le costume est trop grand. Gardons les pieds sur terre, toutefois en regardant l’avenir mais surtout n’oublions pas notre riche passé.
Il faut avoir constamment à l’esprit que seulement quatre départements sont impactés par la course libre.
Alors arrêtons d’utiliser les termes : championat de France des raseteurs ou coupe de France des manadiers. (peu importe les raisons qui font que...) c’est exactement pareil pour le choix du SPORT ou de la CULTURE MERIDIONALE !
350 000 entrées sur une saison devrait donner à réfléchir pour avoir des repères.
Sinon, lorsque le deuxième cercle se retirera, bonjour les dégâts, mais alors il sera trop tard.
1. Perspectives, 9 janvier 2016, 11:05, par VOVO
Je rajouterais simplement que la course libre de taureaux est un divertissement populaire, et qu’il doit le rester.
Lors du bistournage, si les cordons sont aplatis, pour le porte-monnaie c’est exactement la même chose : la peau du ventre touche la peau du dos.
8 La désertification des gradins devrait quand même poser question.
Ma famille a donné à la bouvine, des gardians de BIOU d’OR ainsi que des raseteurs qui ont payé un lourd tribut.
En ce début d’année 2016, je formule un voeu : " Que la grenouille ne se revendique pas plus grosse que le boeuf " !
2. Perspectives, 9 janvier 2016, 13:15, par Liberté
Je trouve dans l’analyse fine de Nicolas TRIOL une approche réaliste de la situation de notre course Camarguaise. Je crois qu’il a bien cerné le problème conflictuel entre les parties en présence avec chacune des intérêts particuliers à défendre, ce qui est un casse tête chinois pour ceux qui ne savent toujours pas discerner le grain de l’ivraie. Aujourd’hui dans notre société tout est compliqué et les problèmes ne se résolvent pas sur des "à priori" ou sur des raisonnements simplistes en évoquant un passé révolu. Je ne partage pas les idées de "Vovo" sur cette analyse spécifique, même si l’on peut regretter parfois un temps où tout nous semblait idéal. Il n’est qu’à jeter un regard sur les 50 dernières années de courses camarguaises pour mesurer son évolution en même temps que l’évolution des mœurs. Il ne s’agit plus déjà de parler de "courses libres" puisque l’on est dans l’aire des "courses Camarguaises".
Je souhaite seulement que NT explicite un peu mieux sa pensée sur le "professionalisme", qu’il évoque, car il y a déjà des professionnels dans ce métier qui auraient tendance à trop tirer la couverture à eux. A commencer par ceux qui ont un intérêt flagrant à maintenir les choses en l’état. Me suis je bien fait comprendre Nicolas ? Liberté
3. Perspectives, 9 janvier 2016, 15:14, par VOVO
Il y a bien longtemps déjà, que j’ai compris qu’il ne fallait pas chercher à comprendre.
Résultats des courses, il n’y a plus qu’à mettre la clef sous le paillasson...
4. Perspectives, 9 janvier 2016, 19:30, par VOVO
La course libre de taureaux remonte au 14 août 1852 à Vergèze avec des taureaux de Picheral du mas de Bourry.
A ma connaissance elle est toujours libre. Ce n’est pas parce qu’on la baptise autrement pour telle ou telle raison, qu’elle change pour autant.
D’ailleurs je cite Liberté Fourques 21 Décembre 2015 Résultats du vote : " Quand vous vous obstinez à offrir une banane même avec des rubans, çà reste toujours une banane ".
A mon avis, aujourd’hui il y a une certaine contradiction dans son propos me semble t-il ?
5. Perspectives, 9 janvier 2016, 19:53, par Bernard
Et oui sacré bouquin de Patrick Bruguières, j’aurais tant aimé qu’il y ai une suite !!!, mais voilà, plus aucune nouvelle de ce garçon, habitant Nimes.
6. Perspectives, 10 janvier 2016, 08:19, par VOVO
Je dis à Liberté que s’il n’est pas d’accord avec mon regard sur la course libre d’aujourd’hui, c’est parfaitement son droit, c’est ce que l’on appelle la démocratie, un grand mot par les temps qui courent.
Par contre je trouve une certaine incohérence dans le sien, jusqu’à preuve du contraire.
A force d’avoir des discours alambiqués, on n’y comprend plus rien, tel me semble être le cas.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
7. Perspectives, 10 janvier 2016, 09:53, par Liberté
Allons Vovo, ne nous fâchons pas ! On discute et s’il m’arrive d’avoir un discours alambiqué et quelquefois acide je comprends parfaitement le tien.
Alors je résume : Vu l’état de la situation catastrophique de notre Fédération menée par des gens incompétents qui ont été qualifiés d’amateurs, il serait temps que l’on traite nos problèmes internes avec plus de professionnalisme. C’est un peu le sens qu’a voulu donner NT dans son commentaire ci dessus. En somme il dépeint ce qui existe aujourd’hui dans la sphère sportive de quelque discipline que ce soit. A un moment donné de notre existence Camarguaise, dans un contexte où tout évolue, il faudra mieux se structurer et offrir aux aféciouna ce qu’ils attentent depuis longtemps : qu’on les considère avec respect et qu’on leur offre un spectacle digne de ce nom. Et pour ce faire, il faudra nécessairement revoir, et notre organisation approximative des courses,(trop de courses et trop en même temps) et s’affranchir d’un trophée "pilote"(privé- TT) qui vieillit mal et qui pèse lourdement sur la qualité des courses de taureaux. C’est ça pour moi le professionnalisme, du moins c’est ce que j’attends de ceux qui vont se présenter aux prochaines élections le 15 février. Avec toute ma cordiale afécioun Vovo. Liberté
8. Perspectives, 10 janvier 2016, 10:56, par VOVO
J’attends des futurs organisateurs qu’ils dépensent moins d’argent pour faire courir un taureau et attirer du public.
J’attends également que notre " CULTURE " ne soit pas diluée dans toutes les sauces auxquelles certaines personnes voudraient nous faire adhérer, avec toujours plus d’argent à la clef comme un puits sans fond.
Nous parlons bien de la " COURSE LIBRE de TAUREAUX " qui se déroule dans 4 départements du sud de la France - Il s’agit de faire courir des taureaux face à des raseteurs.
Le TROPHEE TAURIN est la vitrine de nos courses et il doit être maintenu avec la couverture publicitaire qui va avec. (Pourquoi se priver de sponsors ?) Là ou le bât blesse c’est son réglement qui fait fausse route et qu’il faut dénoncer. Ce que j’attends des futurs organisateurs, c’est qu’ils réussissent dans leur entreprise.
Enfin, malgré le temps brumeux, ayons tout de même une pensée pour les anciens qui ont balayé le terrain, tels les
REY - FIDANI - VOLLE - DOULEAU - FALOMIR - SOLER etc...