En y regardant de plus près, on se rend compte aussi que Sylvéréal signifie "forêt du roi", comme le Grau...
De plus, Beaucaire - en provençal lou "bèu-caire" - signifie le "beau côté", du Rhône s’entend. On imagine aisément le qualificatif pour celui d’en face et ses autochtones.

Il faut dire que les uns - les Languedociens - étaient sujets des rois de France et que les autres non. Cette situation explique un peu la petite gué-guerre "bouvinesque" que se livrent parfois encore les habitants des deux rives du fleuve.

Il fut un - long - temps durant lequel la Provence n’était pas en France.
C’était le Comté de Provence qui appartenait à la Maison d’Anjou et qui relevait du Saint Empire Germanique depuis le Xème siècle. Si le comté était pratiquement indépendant, il se trouvait bel et bien en Empire.

En 1461
Depuis Hugues Capet, de l’autre côté du fleuve, ses successeurs, de règne en règne s’efforçaient d’agrandir leur territoire.

Jusqu’à ce que le royaume de Louis XI en 1477 s’arrête au Grand Rhône en englobant le Languedoc.

En 1477

La situation allait changer à la fin du XVème.
En 1480, le roi René, comte de Provence mourut sans héritier et désigna par testament son neveu Charles III du Maine, malade et sans enfant. Ce dernier décéda en 1481 après avoir légué la Provence à son cousin germain Louis XI (à droite) qui la rattacha à la France. Cette annexion fut reconnue par les Etats de Provence en 1482.

Les annexions du Comtat Venaissin en 1791 et du comté de Nice en 1860 fixèrent les frontières que nous connaissons aujourd’hui.
Ce qui n’empêche pas certains d’évoquer les temps anciens où Provence et Languedoc étaient Terres d’Empire ou de Royaume.

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