• Le nombre de cocardiers ayant couru : Minimum 21.
• Le nombre de sorties unitaires effectuées : Minimum 59.
Les 2 critères doivent être remplis, un seul ne suffit pas.
En 2022, 15 manades remplissent ces conditions.
Pour chacune d’elles, l’ensemble des prestations la concernant est pris en compte, pour chaque taureau et chaque sortie.

• Premier constat : Il y a très peu d’écart entre les 8 premiers (et cela chaque année). Par contre il devient effectif et marqué à partir du 10e.
Pourquoi cela ? Pour ces manades de tête qui ont un gros cheptel, les prestations « haut de gamme » de leurs taureaux vedettes, et les prestations plutôt » bas de gamme » des taureaux de complément ou de certains taureaux jeunes friands d’évasion, vont lisser et pondérer la moyenne globale, et cela de façon mathématique.
Ceci dit, à l’arrivée, les résultats nous fournissent une hiérarchie, fidèle reflet d’une réalité, confirmation ou non de la valeur de chacun.

L’analyse détaillé de ce tableau nous montre :

• Que LAUTIER est un beau vainqueur, hauteur d’une progression qui l’a amené au sommet (6e en 2016, 2e en2019, 1er en 2022). Et on salue l’exploit car produire 52 cocardiers et 179 courses unitaires avec une telle qualité moyenne peut paraitre impossible ! Il le doit aussi à la qualité de ses 7 et 8 ans (LE SAGE, MODESTE, CHARMEUR, UGOLIN, DRAKKAR, LASCAR, CESARIO), alors que la manade manque d’une grande tête d’affiche, TIMOKO ayant vu passer son heure.

• GUILLERME est un excellent second qui vient de loin (16e en 2016, puis 6e en 2019), appuyé sur un présent souvent très brillant (JAQUET, BOUCANIER, PARPAIOUN, ESQUIROU) mais aussi sur un futur qui en fait saliver beaucoup (ZOCATO, MARDIEUL, TRAJAN, LOU POUTOUN). La manade GUILLIERME est installée au sommet pour un moment.

• LAGARDE déboule à la 3e place, fruit d’une régularité récompensée, mais surtout d’un quinté brillant et dangereux (YVAIN, HERMES, QUINSOUN, LOU VISTRE, GALAAD) et qui peut durer. LAGARDE c’est du sérieux, du solide, du danger. Une manade à suivre avec le plus grand intérêt.

• En 4e voici SAUMADE avec des espoirs « haut de gamme » et un présent très solide. Après avoir viré en tête en 2016 (1er) et 2019 (1er encore) porté par le duo SCIPION et POURPIER mais pas que, les voici 4e à très peu près, emmenés par un quinté (VICAIRE, COBALT, CASTELLA, BOSCO mais aussi le tout jeune LUGAR) qui peut marquer l’Histoire de la Course Camarguaise pendant les 2 années à venir. Leurs premières sorties 2023 ne sont à rater sous aucun prétexte.

Pour l’ensemble des autres manades, on est frappé par l’absence de qualité moyenne d’un quatuor qui faisait l’affiche il y a encore peu.

• FABRE MAILHAN décline lentement en grandeur de cheptel comme en qualité produite ou en nombre de productions. On aperçoit un frémissement avec les très jeunes TAROT, BADON, JOANEN, mais c’est très insuffisant en tout cas pas au niveau de ce grand nom.

• BLATIERE BESSAC n’est pas à sa place, la faute à un cheptel stéréotypé, lourd sur les reprises, brutal, souvent sauteur. On ne voit plus certains types de taureaux chez eux et c’est dommageable. La manade, depuis très longtemps, n’a plus produit une vraie locomotive, un taureau d’envergure qui entraine tout le reste. LUCIUS peut-il être celui-là ? On demande à voir. Voilà une manade qui a le potentiel pour faire beaucoup mieux.

• De MEJANES (ex RICARD). En voilà une qui ne décolle pas et pour cause. Abonnée aux dernières places, on visionne année après année, des taureaux ultra costauds, sauteurs comme pas possible, même âgés. Fabriqués tous sur le même moule, cela devient vite lassant. ANIS a fait une belle saison mais cela ne sauve pas le reste.

• LAURENT. La situation de cette manade interpelle. Trustant les premières places dans les années 80 (avec Jean LAFONT), elle collectionne les dernières depuis top longtemps. JUPITER et LEBRAU ont masqué un problème de fond : une production continue de cocardiers superbes d’allure mais très vite essoufflés, vulnérables, manquant de fond et d’envergure. Et en plus rien de consistant ne se pointe à l’horizon. La côte d’alerte est atteinte.

C’est mon point de vue, appuyé sur ce que j’ai observé et sur les éléments statistiques mis en perspective.

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Pl : Place
Moy : Moyenne

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