Vu d’aujourd’hui on peut dénigrer, mais en 1985 c’était totalement novateur et une avancée considérable.
La limitation est venue bien après et l’accouchement a été plus que douloureux…mais c’est un autre sujet….

Raseteurs  :
Ce collège est un trublion depuis les origines, capable de porter FESQUET à la Présidence de la FFCC en 1989 et de le pousser à la démission en 1992, capable de soutenir ITIER en 93 et d’empêcher la tenue du Congrès 2011 aux Saintes Maries de la Mer, provoquant dans la foulée sa démission !

Ce collège est porteur du sentiment permanent « d’être le seul à faire les efforts, pour l’intérêt général  » … mais sûrement pas pour le leur.

Leur manque de représentativité dans les commissions FFCC augmente d’autant leur virulence répétitive. A mon sens il leur manque à ce jour des ténors type FESQUET ou BARBEYRAC pour faire valoir leurs idées et défendre leurs positions souvent tout à fait légitimes.

Mais revenons au terrain.
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Ce bilan basé sur la saison 2022 nous parle clairement :

• Les AS.

Le trio CADENAS, KATIF, ZEKRAOUI traverse les saisons au plus haut niveau, rejoints en 2019 par MARIGNAN et 2022 par FELIX.
Ce quinté porte la Course Camarguaise actuelle, avec chacun sa personnalité.

1- CADENAS survole les débats de toute sa classe.
Souvent blessé cette année, son absence est à chaque fois une peine absolue. Pourtant on aimerait qu’il définisse clairement son plan de carrière, son fonctionnement, qui pour beaucoup débouche sur l’incompréhension.

2- KATIF est sans aucun doute détenteur du raset le plus élégant parmi les AS.
D’une activité folle, il a encore du mal à transmettre l’émotion jusqu’aux gradins (conséquence de la grande facilité qu’il dégage). Mais cet homme est une valeur et une vraie !

3- ZEKRAOUI a sans doute atteint son plafond.
En difficulté dans les grandes pistes, brillant dans les moyennes, c’est un râleur notoire, un solitaire. Voilà sans doute son défaut actuel.
Et s’il changeait sa méthode ?

4- MARIGNAN a connu un coup de moins bien cette année.
Parfois superbe dans ses rasets « templés », parfois juste là pour crocheter, il est largement capable de hausser son niveau.

5- FELIX enfin est la surprise du chef 2022.
Auteur d’une saison complète, il nous a exposé toute sa gamme : talent éclatant, prise de risque évidente mais contrôlée, rasets engagés, impact sur le public, pour moi c’est l’homme en blanc de la saison.
S’il tient physiquement, il peut décrocher la timbale en 2023 ! A suivre sans faute.

6- La déception est venue de FOUQUE.
Sa saison n’est pas au niveau de son talent.
Dépassé dans les grandes pistes, il a retrouvé des couleurs en fin de saison, mais on attend beaucoup plus.
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• L’AVENIR.

La Finale de Chateaurenard a été une confirmation des valeurs de la saison.

1- LAURIER sera très attendu aux AS.
Sa constante implication, ses rasets risqués (trop parfois), son talent bien réel, devraient s’épanouir davantage encore à l’étage au-dessus.

2- BENHAMMOU aura plus de mal.
Très actif, il est souvent en gros danger et ce point m’inquiète. Par contre il est doté d’une adresse folle et c’est un très bon point.

3- CHEBAIKI se comporte en leader à gauche et pas grand-chose ne lui fait peur !
On est curieux de voir son évolution, mais il a beaucoup d’atouts.

4- GARCIA Florentin c’est la beauté dans le raset, le risque assumé.
A-t-il les épaules pour se frottera l’étage au-dessus ?
Là est la vraie question ! Pour ma part j’y crois.

Cette génération est-elle du niveau de la cuvée 2016 qui a vu surgir MARIGNAN, François MARTIN, FELIX, Antoine CHARRADE, et Enzo BERNARD ?
Je ne le crois pas, sauf surprise qui serait très bienvenue.
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• La catégorie HONNEUR.

Voilà une catégorie qui n’est pas glamour et qui a du mal à se mettre en valeur.

Vous trouvez là des recalés du niveau AS, plus tous les raseteurs de plus de 25 ans. Cette année ils étaient 35 à ce niveau.

Leur ambition est de faire plaisir tout en se faisant plaisir.
On peut dire que les ALLAM, CHEVALIER, MONTESINOS, DUNAN y parviennent sans conteste.

J’entends très souvent parler de réforme des compétitions, en particulier en provenance des « Grandes Arènes » mais je n’ai jamais lu de proposition concrète, construite, bien agencée, portant sur l’ensemble des catégories.
Que fait-on des uns ou des autres.
Comment s’imbriquent-ils ?

A ce jour il y a 430 courses de taureaux dénommés [1]. En face on trouve 103 raseteurs.

Est-il vraiment impossible de dégager un système cohérent ayant l’aval des 3 collèges : Raseteurs, Manadiers, Organisateurs ?

En 1985 la proposition est sortie de l’Association des Raseteurs.
Rien ne leur interdit de rééditer la performance.
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Pl : Place
Pts : Points

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