Le terme de tartane , d’origine obscure, entre dans le langage commun au XVIIe siècle pour désigner une barque de négoce et de transport.
On retrouve le mot tartane aussi bien en catalan qu’en espagnol, italien et portugais.

ÉTYMOLOGIE
Espagn. portug. et ital. tartana ; de l’arabe taridah, sorte de vaisseau affecté spécialement au transport des chevaux, qui avait donné au bas-latin tarida, tareta, et au bas-grec, en français taride : XIIIe siècle.

Sens 1 :
Embarcation à fond plat, à voile, utilisée pour la pêche côtière et sur les étangs, utilisée aussi pour le transport de marchandises dans des eaux peu profondes.
C’est une embarcation de 20 à 60 tonneaux, ordinairement équipée de 5 hommes.

Sens 2 :
La tartane est un bateau de pêche ou de cabotage à mi-chemin entre le grand navire et la simple embarcation. Les tartanes de négoce, bateaux de charge à deux mâts ont une longueur moyenne de 20 m, pour une largeur de 5 m, un tirant d’eau de 2,3 m et un tonnage moyen de 50 à 70 Tx.

La zone de navigation privilégiée de la tartane est la côte provençale rocheuse, des Bouches-du-Rhône jusqu’au Golfe de Gênes.

Deux catégories de tartanes fréquentaient le port de Marseille :
• Des bateaux de pêche traînant un filet appelé tartanon, lahut ou lauto, généralement par paires, d’où l’appellation de bateaux-bœufs, quelquefois individuellement, et on parlait alors de pêche à la vache.
• Des bateaux de charge pure qui amenaient vers la grande ville le sel des Salins d’Hyères, la pierre de Carro et de Cassis, et les tuiles de l’Estaque. On peut rattacher à cette deuxième catégorie les bateaux-lesteurs, qui remplissaient une fonction de servitude pour les grands navires en leur fournissant le lest indispensable pour assurer leur stabilité et leur assiette, pendant et après leur déchargement.