Titres successifs :
Famille noble de nom, de sang d’armes et d’origine,

  • Barons de Beaujeu,
  • Seigneurs de Ventabren, Vacquières, (Languedoc) Montrous, Venasque, St Didier, (Comtat)
  • Marquis de Pierre longue (Dauphiné).

Le titre de Marquis de Quiqueran de Beaujeu a été confirmé par Napoléon III, le 18 avril 1860 en faveur d’Adrien-Hyppolyte, dont les ascendants avaient repris le nom de Beaujeu.

Décorations :
Robert de Quiqueran de Beaujeu fut chevalier de l’ordre de Saint Michel le 22/12/1568.
(L’Ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI.
Les membres de l’ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l’Ordre du Roi, alors que les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit s’intitulaient chevaliers des Ordres du Roi.
Son siège était établi à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.)

Les chevaliers devaient, en toute occasion, porter « un collier d’or fait de coquilles lassées, l’une avec l’autre, d’un double las » auquel était suspendu un médaillon représentant l’archange terrassant le dragon.

Chevaliers de Saint Louis :
(Créé par un édit de Louis XIV d’avril 1693, l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis est constitué de trois grades : chevalier, commandeur et grand-croix.
Il honore les officiers de terre et de mer ayant fait preuve de bravoure militaire et ayant servi le roi plus de 10 ans.
les chevaliers de Saint-Louis sont considérés commeles meilleurs serviteurs de la monarchie.
Ordre aujourd’hui disparu.)

  • Pierre de Quiqueran de Beaujeu 1691-1770
  • Antoine de Quiqueran de Ventabren
  • Honoré de Quiqueran de Beaujeu 1705-1767
  • Louis François de Quiqueran de Beaujeu 1634
  • Paul-Antoine de Quiqueran de Beaujeu 1636
  • Jean de Quiqueran de Ventabren 1647
  • Louis-François de Quiqueran de Ventabren 1657
  • Jacques de Quiqueran de Beaujeu
  • Charles-Joseph de Quiqueran de Beaujeu 1660
  • Antoine de Quiqueran de Ventabren 1817
  • Charles de Quiqueran de Beaujeu 1817

Extrait du Bulletin N° 181 des Amis du Vieil Arles.

LES QUIQUERAN DE BEAUJEU.

Au milieu de nombreuses familles d’extraction paysanne qui s’y étaient agrégées entre les XVIe et XVIIe siècles, les Quiqueran de Beaujeu constituent l’élite de la noblesse arlésienne, l’une de ses lignées les plus anciennes.
D’origine chevaleresque, ils apparaissent dans les archives dès le XIe siècle vers Avignon, et occupent vite une place notable dans la ville d’Arles. Les Quiqueran sont également remarquables par la vocation intellectuelle d’une bonne partie de leurs membres, chose rare dans l’aristocratie d’Ancien Régime.
On citera quelques-uns des personnages les plus connus de cette véritable dynastie arlésienne qui, après avoir quitté la ville suite aux événements révolutionnaires, revint s’établir en pays d’Arles dans les années 1980.

  • Pierre de Quiqueran de Beaujeu (1522-1550).
    Proche de la cour de France (par sa mère, il descend de Palamède de Forbin, instigateur de l’annexion de la Provence à la France), P. de Quiqueran est nommé très jeune évêque de Senez par François Ier.
    Il n’est même pas sûr qu’il fût alors prêtre.
    Savant reconnu en Europe et auteur du fameux ouvrage De Lavdibvs Provinciae (Louée soit la Provence), il meurt à Paris le 17 août 1550 à l’âge de 28 ans, étant enseveli dans l’église des Grands Augustins.
    Son ouvrage est un document précieux pour connaître la Provence et le pays d’Arles au xvIe siècle. On peut y lire l’une des premières descriptions des ferrades camarguaises.
  • Gaucher II de Quiqueran de Beaujeu (1521-1545).
    Fils d’Antoine de Quiqueran et d’Anne de Forbin-Soliers et frère aîné du précédent, il est Premier consul d’Arles en 1542.
    Ce personnage sera le protagoniste d’une affaire criminelle qui passionna les Arlésiens de son temps : une véritable vendetta.
    Il fut en effet assassiné en 1545 par des cousins, Louis et Baptiste de Castellane, alors qu’il était en campagne à Abbeville. Quelques mois auparavant, Quiqueran et Louis de Castellane s’étaient disputé la préséance au Conseil de ville. S’étant provoqués en duel, Gaucher avait blessé Louis, « ce qui nourrit une immortelle vengeance ».
  • Robert de Quiqueran de Beaujeu (1528-1609).
    Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, gouverneur d’Albaron, d’Apt et de Manosque. Premier consul en 1577, 1583 et 1590.
  • Honoré de Quiqueran de Beaujeu (1572-1642).

Reçu chevalier de Malte à l’âge de 11 ans, il est tour à tour commandeur, procureur du Trésor de Malte au grand prieuré de Toulouse, grand commandeur de la Langue de Provence à Malte (1632), et enfin grand prieur de Saint-Gilles à Arles (1637).
Le Musée Réattu, son ancien grand prieuré, conserve son portrait en pied.
Son cénotaphe est toujours visible dans l’actuelle église Saint-Césaire.

  • Pierre de Quiqueran de Beaujeu (1604-1646).
    Fils de François et de Jeanne de la Rivière.
    Il étudie en 1621 la philosophie à Arles, puis est diplômé de l’université d’Avignon. Poursuivant ses études de philosophie et d’astrologie à Paris avec Antoine Villon (1589-1647), né à Apt et surnommé le « soldat philosophe ».
  • Honoré de Quiqueran de Beaujeu (1655-1736).
    Enseignant la théologie au collège d’Arles puis à Saumur, membre de l’Académie d’Arles (1683) et de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, il est nommé évêque de Castres par Louis XIV, qui l’estimait (1705).
    Ainsi fut-il chargé de prononcer l’oraison funèbre du roi.
    Son frère aîné ayant été tué dans les guerres de Flandres, c’est Honoré de Quiqueran de Beaujeu qui éleva ses neveux, souche des représentants actuels de la famille. Janséniste, il s’opposa à l’archevêque d’Arles Jacques de Forbin-Janson, adversaire résolu de ce courant religieux.
    Très attaché à sa famille, le vieux prélat vint mourir à Arles auprès des siens.
    En Camargue, il était propriétaire d’un domaine qui porte toujours son nom : le mas de Beaujeu de Castres.
  • Nicolas de Quiqueran de Beaujeu (1702-1774).
    Ingénieur du roi à Arles.
    Il est l’auteur du premier Plan géométral de la Ville d’Arles, commandé par les consuls en 1743 pour être exposé dans un salon de l’hôtel de ville. Il lui fut payé 1200 # sous forme d’objets précieux. Ce magnifique document est aujourd’hui visible dans la salle de consultation des fonds patrimoniaux de la médiathèque.
  • Jean-Baptiste de Quiqueran de Beaujeu (1710-1791).
    Officier ayant servi en Bohème, il envoie son fils Pierre-Félix à Prague après la Révolution où ce dernier fait souche, avant de s’installer en Autriche. Les Quiqueran y resteront jusqu’à nos jours.
  • François de Quiqueran de Beaujeu (1932-19 mai 2017).

Dans les années 1980, cet aristocrate éprouva le besoin de retrouver ses racines provençales.
Se présentant à Jean-Maurice Rouquette, président de l’académie d’Arles, ce dernier lui répondit : « Il y a deux cents ans que je vous attends ! ».
C’est alors que ses neveux, Adeline et Christophe de Quiqueran de Beaujeu se portèrent acquéreurs de Joyeuse Garde, ancienne maison forte sise entre Mouriès et Saint-Martin-de-Crau, qui appartint naguère à la famille, là même où était né Pierre de Quiqueran de Beaujeu !
Et l’antique bannière des Quiqueran y flotte donc à nouveau.