Ils sont tous constitués par des terres hautes,en principe non inondables.
Ce sont :
1/ Les enganes et les montilles
2/Les pinèdes du bord de mer
3/Les garrigues du Gard
4/Les costières de Crau.

Ils ont tous, compte tenu de leur période d’utilisation, de leurs caractéristiques propres, une production très faible.

1/ Les enganes : Ce terme désigne sous le même nom en Camargue un paysage qui dans une certaine mesure a fait la renommée de cette région, et les différentes salicornes qui constituent la base même de ce paysage. En d’autres termes, désigne un milieu ouvert, plat, ou poussent les espèces halophiles que nous venons de citer. Parmi ces espèces, certaines sont consommées par les taureaux. Citons a tire indicatif, la tirasse [1], les enganettes [2], la fraume [3].

2/ Montilles et pinèdes du bord de mer.
En ces lieux, il existe en hiver, notamment dans les pinèdes, peu de végétaux assimilables par les taureaux. Cependant entre ces pinèdes et montilles, il existe des baisses sur lesquelles poussent des végétaux halophiles analogues a ceux précédemment évoqués.Pinèdes et montilles , bien qu’étant des pâturages très pauvres sont des lieux très convoités car leur important couvert végétal sert d’abris aux bêtes lors des tempêtes d’hiver.

3/ Garrigues : Ces pâturages au couvert végétal déjà dégradés par les actions humaines, peu productif comme toutes les garrigues du bassin méditerranéen, très long a se reconstituer, se détériorent quand le bétail y passe deux hiver consécutifs, et deviennent rapidement des espaces sans nourriture.

4/ Les bois de la costière de Crau.
Ces bois, ou l’essence l’arborescente dominante est le chêne vert, s’étendent su nord au sud dans la Crau, séparent la Crau sèche des « Coussouls » de la Crau marécageuse ou Plan du Bourg. Interrompus fréquemment par des défrichements anciens ou récents, par les routes, ils ont une productivité analogue à celles des garrigues

La faible productivité de tous les pâturages d’hiver, que nous venons d’évoquer, fait qu’ils ne peuvent être utilisés sans risques de détérioration par surpâturage, que par un nombre restreint de bêtes à l’hectare.

— Enganes : 8à10 ha par bêtes,( les pâturages de Romieu sont une grande table sans nourriture.
— Garrigues:5 ha par bête si on les laisse se reposer une année sur deux.
— Costières de Crau : 5 ha par bêtes

Or, leur carence contraint de nombreux manadiers à les surcharger.

[1la Tirasse est une variété de chiendent

[2les Enganettes est une variété de salicorne

[3la fraume étant une arroche, celle-ci étant l’ancêtre de l’épinard que nous connaissons actuellement