Lengo Nostro : (2/2)
Lis espressioun poupulàri
Des expressions populaires - traduction et portée.
Se pòu dire que lis espressioun poupulàri soun la sau d’un lengage.

RAPPEL : AVIS aux "COPIEURS"....
Cette page contient des particularités comme celles qui étaient incluses dans la liste éhontément recopiée par Martine Aliaga dans son feu blog Midi-Libre, vous pouvez le consulter sur ce lien :
Et "Pan sur le bec !" du blog de Midi-Libre.Notre ligne éditoriale est claire :
prenez sur ce site tout ce dont vous avez besoin ; ayez uniquement l’amabilité de citer vos sources.
De Chag :
A-n-un enfant que vau pas respondre, se demando :
| "Lou cat t’a manja la lengo ?" | Le chat t’a mangé la langue ? |
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Se parlo bèn, se ié dis :
| "As pas leissa ta lengo au couissin". | Tu n’as pas laissé ta langue sur le coussin. |
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Se parlo trop, se ié dira :
| "Taiso-te, te demandon pas quand as d’an."... | Tais-toi, on ne te demande pas ton âge. |
D’aquéu que respond de travès, se remarco :
| "lé parlon de cebo e respond d’aiet". | On lui parle d’oignons et il répond en parlant d’aulx. |
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D’un maissaire :
| "Parlo coume Sant-Pau : la bouco duberto". | Il parle comme Saint-Paul, la bouche ouverte. |
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o bèn :
| "Es lou tambour de Cassis : un sòu pèr lou faire parti, cinq sòu pèr lou faire fini". | C’est le tambour de Cassis un sou pour le faire démarrer et cinq sous pour qu’il arrête. |
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Se quaucun lacho uno soutiso, se pòu dire :
| "Vau mai entèndre acò que d’èstre sourd". | Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd. |
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Se fai de peno pèr si resoun, aquéu que vèn d’èstre maca dira :
| "Farié miés de se regarda". | Il ferait mieux de se regarder. |
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O bèn se countentara de souspira :
| "Tè ! mete acò dins ta pocho em’ un moucadou dessus". | Tiens ! Mets ça dans ta poche avec un mouchoir par dessus. |
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Mai l’autre alor, lou vesènt facha, vendra belèu :
| "Quau se pico se fai mau". | Qui se pique se fait mal. |
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o bèn :
| "Que se grato mounte ié prus".... | Qu’il se gratte là où ça le démange. |
D’un testard se pòu dire :
| "Quand sias neissu pounchu, poudès pas mouri carra". | Quand vous êtes né pointu vous ne pouvez pas mourir carré. |
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vo bèn :
| "Aquéu coto pas emé de poumò d’amour".... | Celui-là ne s’arrête pas avec des tomates. |
D’un lambin se dis :
| "Dòu tèms que se viro, tuvarias un ase à cop de figo". | Le temps qu’il se retourne vous tueriez un âne à coups de figues. |
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D’un que cargo un pau trop de croio :
| "Se mouco pas dou pèd". | Il ne se mouche pas avec le pied. |
o bèn :
| "Es fort emé la lengo." | Il est fort avec la langue. |
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D’un enfant trop creserèu, se dira :
| "Ié farien encrèire que li pijoun teton". | On lui ferait croire que les pigeons tètent. |
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e, d’un enfant que se mounto lou cop :
| "Se t’esquichavon lou nas n’en sourtirié encaro de la". | Si on te pressait le nez il en coulerait encore du lait. |
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o bèn :
| "Sabès bèn quau t’a fa lou nas." | Tu sais bien qui t’a fait le nez. |
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Se quaucun s’es planta au mitan e vous empacho de passa o de ié vèire, autant lèu vous vèn de ié dire :
| "Siés toujour au mitan coume lou dimècre dins la semano". | Tu es toujours au milieu comme le mercredi dans la semaine. |
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vo bèn :
| "Toun pairo èro pas vitrié." | Ton père n’est pas vitrier. |
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A-n-aquéu que tiro pas la porto darrié éu, se dis :
| "Se vèi que siés jamai ana à Paris, sas pas barra la porto".. | On voit que tu n’es jamais allé à Paris, tu ne sais pas fermer la porte. |
De Badau :
Une variante pour un bavard :
| “Es lou tambourin de Cassis : cinq sòu pèr coumença e cinq franc pèr cala”. |
C’est le tambourin de Cassis : cinq sous pour commencer et cinq francs pour cesser. |
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Une nouvelle :
| “Quau se facho a dos peno : uno de se facha, l’autre de s’ameisa”. |
Qui se fâche a deux peines : une de se fâcher, l’autre de se calmer. |
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A propos de chat, celui-ci bien observé, en parlant d’une fille :
| "A leissa ana lou cat au froumage". | Elle a laissé aller le chat au fromage. |
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"Aquéu coto pas emé de poumo d’amour." Précisions.
J’ai interrogé lou cabiscòu G. Martello de L’Escolo de Lerin, sa réponse :
« Fau prene lou verbe “couta” que vòu dire : presser, mettre au pied du mur, arrêter ; s’obstiner, résister...
Au présent de l’indicatif, “couta” : cote, cotes, coto, coutan, coutas, coton.
“a couta de lou faire” : il s’entête à le faire.
Votre expression peut se traduire ainsi :
| "Aquéu coto pas emé de poumo d’amour." | “celui là, il ne s’arrête pas avec des tomates.” |
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allusion sans doute à un mauvais chanteur qui continue malgré les tomates du public.
| “Es talamen adré, qu’es pervengu à ferra li mousco”. | Il est tellement adroit, qu’il est parvenu à ferrer les mouches.. |
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Une autre :
| “se dis d’un(o) galavard(o) [vorace] : | « Trobo d’os qu’i biòu ». | Il/elle trouve des os qu’aux biòu.” |
De Simbèu :
Voici une expression qui se réfère au jeu de l’arène.
De quelqu’un à qui il était arrivé, par sa faute, une mésaventure dans quelque domaine que ce soit on disait :
| "Se i’èro pas ana, Lou biòu l’aurié pas embana". | S’il n’y était pas allé le taureau ne l’aurait pas encorné. |
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En voici une autre qui se dit de quelqu’un qui a perdu la partie, qui a échoué dans une confrontation quelconque :
| "A pas agu lou blanc dóu pòrri". : | il n’a pas eu le blanc du poireau, il a donc eu la partie qui se jette, autrement dit, il a perdu |
De quelque chose d’insignifiant, on disait :
| "Es patacouio tres cop rèn." | (c’est trois fois rien) |
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| Quand ère pichounet, ma grand me prenié la man, me toucavo li det lis un après lis àutri e me disié pèr m’amusa | lorsque j’étais tout petit, ma grand-mère me prenait la main, touchait mes doigts les uns après les autres et me disait pour m’amuser : |
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| "Aquéu vai cerca de l’aigo, Aquéu fai la soupo, Aquéu la boulego, Aquéu la manjo touto... e en bassacant lou pus pichot : "E Perindandin pecaire a pus rèn !". E me coutigavo lou clot de la man en disènt : "Guiliguiliguili !" |
Celui-là va chercher de l’eau, Celui-là fait la soupe, Celui-là la remue, Celui-là la mange toute, et en secouant l’auriculaire : "Et Périndandin, peuchère, il n’a plus rien !". Et elle me chatouillait le creux de la main en disant : "Guiliguiliguili !" |
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Un’autro de ma grand emé ma man (une autre de ma grand-mère avec ma main :(
| "Cinq sòu, la vaco, lou biòu, lou pichot vedelet... Guiliguiliguili !." | touche la main : cinq sous, la vache, le boeuf, le petit veau... Guiliguiliguili ! |
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De quelqu’un qui perd un peu la raison, qui a l’esprit embrumé on dit :
| "Fai coume lis aiet, travaio de la tèsto." | il fait comme les aulx, il travaille de la tête |
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A quelqu’un qui se moque de votre couvre chef en vous demandant :
| L’as paga lou capèu ?" | tu l’as payé le chapeau ? |
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on répond :
| "Vo, quaranto sòu, camèu !" | oui, quarante sous, chameau ! |
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Quelqu’un qui veut dire qu’il n’est pas si bête que ce qu’on le dit affirmera :
| "Siéu pas nascu sus la piboulo !" | je ne suis pas né sur le peuplier |
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| A canta, rire e dansa, l’esperit pòu pas mau pensa | A chanter, rire et danser, l’esprit ne peut pas mal penser. |
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| Quau perd si dènt perd si meiours ami | Qui perd ses dents perd ses meilleurs amis |
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| Lou maridage a coume li figo de Pamparigousto, li proumièri figo soun bono mai lis àutri ! |
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| Le mariage c’est comme les figues de Pamparigouste, les premières sont bonnes mais les autres ! |
De Jean-Marie :
Entendu sur les gradins :
| "Pichot, escound tis agassin" | Petit, cache, retire tes cors au pied (donc tes pieds) pour faire de la place. |
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De Parigot :
| "Vau mai ètre couguiéu que conse : conse lou sias que pèr un tèms, couguiéu pèr touto la vido" | Il vaut mieux être cocu que Maire, Maire on ne l’est que pour un temps, cocu on l’est pour toute la vie. |
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Bouvine et Traditions
Bouvino e Tradicioun