Naissance d’un port : 1/5
Le Rhône, avant d’être endigué, éclatait, à travers les étangs en de nombreux bras aux cours variables, surtout en périodes de hautes eaux, et qui communiquaient entre eux par des brassières.
Son delta s’étendait alors du golfe de Fos à Aigues-Mortes et était soumis au même régime que celui du Nil.
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Lessivant ses terres salées, les crues périodiques du fleuve y déposaient un limon bienfaisant et la Camargue, que les anciens avaient nommée le grenier à blé de l’Armée des Gaules , justifia jusqu’au XVIème siècle, autour de ses riches abbayes et de ses châteaux, cette réputation de fertilité.
Située entre le Rhône mort du Galéjon et le bras qui tour à tour s’appela Rhône de Passon et Bras de Fer, la région où s’élève aujourd’hui Port-Saint-Louis-du-Rhône, et qui est constituée par la partie la plus marécageuse de l’ile du Plan du Bourg, appartenait donc au delta.
Ainsi s’explique que, bien que faisant en apparence partie de la Crau, puisqu’elle est aujourd’hui située sur la rive gauche du fleuve, elle reste cependant Camarguaise tant par sa flore et sa faune que par les mœurs de ses habitants et le caractère de ses paysages.
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