SOUVENIRS :
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Cocarde d’Or 2002, commentaires et photos

Pour cette 71e édition de la cocarde d’or, les arènes d’Arles sont aux 3/4 pleines et le soleil n’est pas au rendez-vous : petite pluie froide avant la course puis léger vent "glacial" pour la course.
Règlement de la cocarde : coupe 1pt - cocarde 2pts - gland 2pts - coupe frontal 1pt - ficelle 2pts.
A la capelado, il manque Grammatico (élongation la semaine dernière), Bensalah et Outarka.

Gazay (Saint-Antoine) sort en premier et remplit parfaitement son rôle. Tanqué au centre de la piste, il suit très peu les razeteurs et rentre ses deux ficelles. Christian Garrido lui fait la cocarde et un gland, Allou l’autre gland. Pour la première ficelle, la lutte est chaude jusqu’au coup de trompette final.

Mascarin essaye de bluffer le président, part à la fin du coup de trompette, enlève la ficelle sous les hourras du public arlésien mais elle lui est fort justement refusée par le président ... malgré les menaces de la famille Mascarin.

La rentrée au toril est épique et après 30 minutes de lutte avec moultes cordes, simbeu, razets à blancs ... Gazay rentre au toril accompagné des trois simbeu ! Un premier vraiment bien à sa place.

Lieutenant (Guillierme) rugueux mais très agréable, il suit bien les hommes tout en se faisant respecter. Allou en profite pour faire la cocarde et un gland alors que Romain Mascarin, déchaîné devant son public, arrache la deuxième ficelle sous une véritable ovation.


Arlequin (Bon) : attendu au tournant, le taureau de Bon n’a pas déçu.



Malgré un nombre impressionant de sauts en contre-piste, il se réserve de façon étonnante pour un Bon et reste le cul collé aux planches devant le toril quant il ne saute pas...

Allou fait la cocarde, un gland et la coupe du frontal après une lutte âpre. Arlequin rentre ses deux ficelles et aura bien résisté aux hommes.

A la pause, le classement s’établit comme suit : Allouani 11pts, Garrido 5pts, Mascarin 2pts
Avec Timoclès (Lagarde) le classement redevient soudainement plus attractif : Garrido fait la cocarde, Mascarin fait les deux glands et la coupe du frontal.

Une belle bourre pour les attributs puis tout le monde se regarde pour les ficelles. Le président est obligé de doubler les points pour amener des razets mais seul Mascarin a la foi et passe de manière psalmodique.

Visiblement Timoclès est craint et il rentre ses deux ficelles avec les sifflets pour les razeteurs. Quant Allou gère sa course, le quart d’heure est bien triste ...


Poète (Blatière) est une brute épaisse et fait voler les planches dans tous les sens. Pas très dangereux et peu coopératif, Hadrien Poujol nous offre de très beaux razets longs et Allou fait la deuxième ficelle qui lui assure quasiment la victoire.

Candello (Fabre Mailhan) en bon assassin aux cornes impressionnantes, il anticipe bien mais lâche le razet rapidement. Bien présent dans la bourre pour les attributs, il s’éteint un peu aux ficelles.

Il faut dire qu’Allou lui a fait dans un razet la cocarde et le gland et s’est ainsi assuré mathématiquement la victoire. Allou en profite alors pour faire briller le taureau et signe quatre beaux razets. Hadrien Poujol est vraiment très à l’aise à gauche et amène bien le taureau aux planches.

Perolen (Ribaud) est hors point et n’est donc pas razété à fond.

Thierry Felix toujours aussi fringant (et revanchard de la cocarde d’or 2000 où il s’était pris une rouste par ce taureau ?) fait le spectacle, Perolen suivant bien l’homme aux attributs. A partir du deuxième gland, le taureau s’arrête et ne va plus faire que des fusées ponctuelles après Adil Benafitou, Thierry Felix, Fabien Bouchet et Hadrien Poujol. Frédéric Jockin a fait aussi du bon travail sur ce taureau alors qu’il avait été inexistant jusque là.



Chez les hommes, Allou mérite largement ce succès tant il avait une (deux ?) classes de plus que les autres. Christian Garrido a fait illusion sur les quatre premiers taureaux puis il a manqué de hargne pour pouvoir s’imposer. Romain Mascarin était dans un bon jour mais il lui a manqué une équipe travaillant pour lui aux ficelles et il s’est épuisé sur Timoclès pour se rapprocher. Hadrien Poujol a fait une fin de cocarde très impressionnante par sa facilité devant des taureaux sérieux. Alexandre Gleize est beaucoup passé mais n’a pas trop levé. Il s’est lui aussi montré meilleur en deuxième partie, quand la bourre était moins intense. Enfin Adil Benafitou avait très bien commencé avec des razets pleine piste taureau arrêté mais ça n’a duré que l’espace de deux taureaux.

Encore quelques photos :




