Deux retiendront particulièrement les débats, c’est d’abord le rôle et le contenu des écoles taurines, dont les raseteurs actuels estiment qu’elles encouragent la triche et la non prise de risque.
Étrange, même si on peut être d’accord, de la part de raseteurs qui sont tous issus des écoles taurines. C’est donc un aveu de leur incapacité à faire le spectacle que les aficiouna attendent.

Le second point est bien entendu la question de la disparition du groupe 2 des raseteurs.
Groupe qui est le refuge de ceux qui sont incapables d’affronter les grands cocardiers et de ceux en fin de carrière. Groupe dont il faut avoir le courage de dire que personne ne veut et que les raseteurs veulent voir maintenir.

Alors que aucune opposition franche ne s’est manifestée durant trois mois, subitement les raseteurs font volte face et avec le trophée taurin exigent de la fédération un retour à ce groupe 2.

Après N. Noguéra, c’était au président Itier de reprendre point par point et de donner, non sans mal car les raseteurs ne respectant pas leur engagement l’ont maintes fois coupé et pris à partie, le point de vue fédéral.
Sur de nombreux points, le rapprochement s’effectuait et un accord paraissait possible, mais sur le rétablissement du groupe 2, les positions restaient figées. Le président proposa une intégration totale du groupe 2 avec l’avenir, mais Jacques Mailhan représentant les éleveurs de race de biòu s’y opposait à notre avis très justement.

Après avoir fait sortir les raseteurs pour que le CD délibère, il annonçait sa démission.

Que feront les membres du CD, vont-ils suivre leur président ?
La course camarguaise n’avait pas besoin de cela, mais il fallait s’y attendre. Henri Itier a donné un sens et un contenu à cette jeune fédération qu’il a voulu sortir des griffes des intérêts partisans corporatistes ou d’un trophée privé qui régnait en maitre.
Mais il le fit seul, trop seul !

Ses méthodes autoritaires, sa soif de pouvoir a permis aux anti-fédération de bénéficier de la passivité des anti-Itier.

Les raseteurs n’imaginaient pas que leur action irait jusque là, mais ils n’étaient que l’arme, le bélier qui a permis aux antis de porter le coup fatal.
S’ouvre maintenant une grande incertitude sur l’avenir de la course camarguaise. Certes nul n’est irremplaçable, mais au-delà des complications immédiates par rapport à la saison qui débute ce dimanche, la question qui se pose est de savoir si une fédération indépendante et souveraine est encore possible, ou va-t-on voir ressurgir les démons du passé avec une fédération qui ne serait qu’une chambre d’enregistrement.

La réponse, c’est vous aficiouna qui l’avez !