les inscriptions suivantes : | |
Morta diuhen qu’es, Mès jo la crech viva V. Balaguer |
Elle est morte, disent-ils, Mais je crois qu’elle est vivante V. Balaguer |
Ah ! se me sabien entèndre ! Ah ! se me voulien segui ! F. Mistral |
Ah ! s’il savaient m’ entendre ! Ah ! s’ils voulaient me suivre ! F. Mistral |
En remerciement de l’accueil réservé en Provence au poète catalan Victor Balaguer, exilé politique, les félibres catalans offrirent aux félibres provençaux (voir Felibre*) le 30 juillet 1867 une coupe en argent que Frédéric Mistral consacra par la Chanson de la Coupo, devenue depuis lors l’hymne du Felibrige* , de La Bouvine et de l’ensemble des pays de Langue d’oc. |
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. .En 1878, pour réaffirmer l’amitié entre catalans et provençaux les félibres avaient offert à leur tour une coupe aux catalans. Les coupes sont semblables mais avec des nuances. |
La Coupo Santo clôture toutes les grandes manifestations méridionales, en particulier les grandes finales de nos courses camarguaises.
Seuls trois couplets sont chantés : les deux premiers et le 7ème pour finir et pour lequel on se lève.
On n’applaudit pas à la fin.
Lou Capoulié (président) dóu Felibrige est le dépositaire de cette coupe.
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. . . . . Version instrumentale... . . . . . Un click sur le triangle du lecteur placé sous la coupe... | |
. . . . . Version chantée.... . . . . Un click sur le triangle du lecteur |
En
provençal |
En
français |
Prouvençau,
veici la coupo
Que nous vèn di Catalan; A-de-rèng beguen en troupo Lou vin pur de noste plant. |
Provençaux,
voici la coupe Qui nous vient des Catalans; Tour à tour buvons ensemble Le vin pur de notre cru. |
Refrin: Coupo santo, E versanto, Vuejo à plen bord Vuejo abord Lis estrambord E l'enavans di fort! |
Refrain: Coupe sainte, Et débordante, Verse à pleins bords Verse à flots Les enthousiasmes Et l'énergie des forts! |
D'un vièi pople fièr e libre Sian bessai la finicioun E se toumboun li Felibre Toumbara nosto nacioun. |
D'un ancien peuple fier et libre Nous sommes peut-être la fin Et si les Félibres tombent Tombera notre nation. |
Refrin: |
Refrain: |
D'une
raço que regreio Sian bessai li proumié gréu: Sian bessai de la patrio Li cepoun emai li priéu. |
D'une
race qui regerme Peut-être sommes-nous les premiers jets; De la patrie, peut-être nous sommes Les piliers et les chefs. |
Refrin: |
Refrain: |
Vuejo-nous
lis esperanço E li raive dóu jouvènt, Dóu passat la remembranço, E la fe dins l'an que vèn. |
Verse-nous
les espérances Et les rêves de la jeunesse, Le souvenir du passé, Et la foi dans l'an qui vient. |
Refrin: |
Refrain: |
Vuejo-nous
la couneissènço Dóu Verai emai dóu Bèu E lis àuti jouïssènço Que se trufon dóu toumbèu. |
Verse-nous
la connaissance Du Vrai comme du Beau Et les hautes jouissances Qui se rient de la tombe. |
Refrin: |
Refrain: |
Vuejo-nous
la pouësio Pèr canta tout ço que viéu, Car es elo l'ambrousio Que tremudo l'ome en Diéu. |
Verse-nous
la poésie Pour chanter tout ce qui vit, Car elle est l'ambroisie Qui transforme l'homme en Dieu. |
Refrin: |
Refrain: |
Pèr
la glòri dóu terraire Vautre enfin que sias counsènt, Catalan, de liuen, o fraire, Coumunien tóutis ensèn! |
Pour
la gloire du pays Vous enfin qui êtes nos complices, Catalans, de loin, ô frères, Tous ensemble communions! |
Refrin: |
Refrain: |
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- Article paru dans La Provence, dans les années 1980.