Quand L’excellent Joris Alvarez a fait jouer l’air de Carmen chanté, ils se sont présentés à 10, avec 7 droitiers et seulement 3 gauchers, aidés par 4 tourneurs.
Un duo s’est détaché, Jamal Bouhargane, très en forme et l’impeccable Joachim Cadenas très facile.
On signalera aussi Boris Sanchis, qui a pris la tête du Muguet d’Or, efficace et impliqué ainsi que Benafitou et Errik. Les jeunes Martin et Marignan ont été plus timides.

D’une magnifique présentation, le premier Cyrano a été moins en vue qu’à Lunel, tout en présentant du répondant, des déplacements opportuns et des poussées conclues au ras des barrières.
Sur sa deuxième partie de course, il durcira le jeu avec beaucoup de dénégations et malgré les efforts collectifs, il ne laissera que sa première ficelle à François Martin et rentrera en silence.

Avec Teflon, les débuts sont émotionnels par un saut inattendu sur le tourneur Duran.
Puis sur Bouhargane, qui fait le plein, il signera une énorme percussion. On y croit....
Hélas, il va se tanquer cul à la planche et tous les efforts des tourneurs resteront vains. Réticent à toutes les offres, un raset et il s’en va et ça revient aussitôt dans le trou.
Il rentrera avec une ficelle mais sans la musique lui aussi.

Réputé sauteur, Fouquet voit les hommes hésiter à l’entreprendre.
Du coup il saute avec une méchanceté exacerbée. Il ne lâche sa cocarde qu’à la 7 ème minute. Sans trop de travail, il en profitera en reussissant même à conserver un gland.
Itou pour lui pas de carmen à son retour.

Une première partie guère enthousiasmante ma foi.

Le magnifique Troubadour fait montre d’autorité en utilisant un placement adéquat et il ne fait jamais le voyage pour rien.
Il tape fort en cherchant sa cible. Du placement et des déplacements alliés à des conclusions puissantes constituent un repertoire très complet.
Cadenas décroche le premier cordon et l’autre pour le toril.

Bizet, après sa blessure en 2014, a effectué une prestation de premier ordre.
Des sauts après Benafitou et Errik d’une rare violence font élargir le cercle rouge et sa rapidité d’exécution et sa vista le servent utilement. Et quand on va dans son territoire, il ne ralentit pas avec des envols dans l’au-dela...
Aux ficelles ça s’emballe, Joris fait tourner le CD et les gradins frémissent.
Et bien sur, l’air de Bizet joue pour Bizet !

Avec Indian, le fantasque reconnu, les données ont changé.
De barricadier fou, il est devenu vaillant au possible, tout en sachant encore s’envoyer en l’air. Il a même fait une grosse frayeur à Jacky Maurin, surpris sur un saut intempestif.
Sa fin de prestation sera échevelée, mais achevée par Sanchis à la 9 ème.

Quant à Jupiter, le terrible, il a rendu un hommage particulier au sang du Marquis avec des explosives percussions et des sauts après l’homme venus d’une autre planète, dont 3 inouïes après Cadenas le téméraire.
15 jours seulement après Lunel, il a renouvelé une séance de haut niveau, musicalement remerciée plusieurs fois.

Trophée des As :

  • Bouhargane et Errik : 9pts
  • I.Benafitou : 6pts
  • Allam : 3pts

Trophée des Raseteurs :

  • Sanchis : 30pts
  • Cano : 4pts