A l’heure où nous écrivons ces lignes nous n’avons aucun détail sur les pertes infligées aux manades par les inondations.

Lles lecteurs du Toril, même les plus éloignés de la région du Gard ou de l’Hérault, ont appris par la presse régionale l’importance de la catastrophe qui vient de ravager ces deux départements.
Les misères, la ruine, les deuils innombrables ont détruit de multiples foyers et la pensée de chacun s’est enfuie tout d’abord vers ces maisons détruites , vers ces ruines boueuses.

A cause de cela, nul, sauf les manadiers, n’a songé aux manades ?
Ça nous parait impossible que les taureaux qui étaient encore dans les prés du Cailar il y a une dizaine de jours n’aient pas eu à souffrir des intempéries.
Il ne faudrait pas avoir vu les eaux du Vistre, du Rhony, du Vidourle et du Gardon s’avancer à une vitesse effroyable dans les vignes, les terres labourées, les pairies et les routes. . .

Mercredi matin je passais , à 9 heures, sur la route de Remoulins à Uzès, le soir il y avait plus de 1,50 mètres d’eau sur le goudron, et samedi après midi, vers 15 heures, à la suite d’un déluge inimaginable sur la région de Nîmes, les eaux du Vistre et du Cadereau sortaient de leur lit, envahissaient la plaine de Bernis, et bondissaient, boueuses, noirâtres, vers les prés du Cailar qu’elles devaient bientôt recouvrir aussi.

J’ai vu cela de près.