• ou ils sont retirés parce qu’ils ne veulent plus rien voir, idem s’ils sont blessés gravement à un tendon, une épaule, ou en bagarre quand ils prennent un coup de corne grave, et là c’est la fin pour eux, dernier voyage Alazard & Roux à Tarascon
  • ou ils ont fait une grande carrière, ou ils ont très bien débuté la naissance de la manade, il a servi à faire connaître l’élevage et de ce fait il reste sur la manade parmi ses congénères.
    Puis en prenant de l’âge il devient la proie d’autres jeunes, il se fait battre pour se faire voler son manger et dans ce cas le manadier le sépare et le met avec les vaches, qui sont très calmes, elles.

De plus le nombre de bêtes étant limité sur les pâturages, il faut impérativement faire abattre autant de vieux taureaux qu’il y a de naissances, ce qui est logique, et un taureau sur pâturage mange du fourrage A.O.C. de Crau tout l’hiver, donc coûte cher.

Chez les manadiers, on le conserve pour que des gens viennent voir une vieille gloire de la manade en souvenir, il faut au manadier faire voir son, ou ses, vedettes.

Et puis, pour certaines vieilles gloires, à leur disparition, ils sont enterrés sur le lieu même de l’élevage ; ils sont enterrés debout, face aux Saintes.
Ils ont droit a une pierre tombale.

Pour une très petite quantité d’entre eux, ils ont droit à leur statue, grandeur nature, comme :
Camarina de Chauvet à Sénas le seul a avoir sa statue de son vivant
Le Clairon de Granon à Beaucaire
Pascalet de Rébuffat à Lunel
Goya de Laurent à Beaucaire
Muscadet de Rouquette à Mauguio
Barraié de Lafont à St Christol
Barraié de Lafont à la tour d’Anglas chez Nicollin
Vovo de Aubanel aux Saintes
Gandar de Blatière à Vauvert

Quand au taureau dit du Trocadero, il est sur une embase très haute, sur l’esplanade Jean Jaurès, à Nimes depuis 1937, mais là il ne représente rien.