L’accident d’EUZEBY, dimanche 23 à Montfrin.
SISLEY, un beau specimen de la manade Blatière sort en premier. Comme beaucoup de cette origine, il est fougueux, violent, dur.
En tout début de course le voilà qui fuse en face de la présidence. Arrivé à la planche il coince un acteur de la course, mais ça va vite et on ne sait pas qui a été attrapé : Guyon ? Euzéby ? Tout le monde se pose la question de savoir qui a été touché et fait l’inventaire des blancs présents en piste : manquent Rémy et Euzéby. C’est le tourneur qui a été pris et Rémy s’affaire déjà auprès de son ami.
Sisley lui a ifligé une très sérieuse cornada dans l’arrière de la cuisse gauche. Il a soulevé sa proie qui est retombée sur la planche supérieure et a esayé de la reprendre. Euzéby s’est rettouvé en contre-piste. On pense que c’est une chance et on espère qu’il va se relever. Mais non, il reste étendu : c’est grave !
Peu savent que Rémy, ce garçon au grand cœur, lui prodigue les premiers soins. Il n’a pas paniqué, s’est souvenu des gestes de premiers secours qu’il a appris et a immédiatement exercé un point de compression afin de limiter l’importante hémorragie. Du sang, il y en a beaucoup, une grande quantité macule le sable. Nous apprendrons par la suite que l’artère fémorale a été déchirée, c’est donc très grave.
Luc Allemand, le président de course, ordonne qu’on fasse rentrer le taureau et le médecin accompagné des secouristes de la croix rouge déboulent en trombe en contre-piste, Quelques instants plus tard le malheureux est immobilisé sur le brancard. Là l’inquiétude grandit : le brancard !!!
Euzéby est évacué. Luc Allemand annonce que la blessure est grave, la perte de sang importante et qu’il a été demandé la venue d’un hélicoptère : silence dans l’arène, c’est l’angoisse, la peur. On comprend qu’il y a bien plus qu’un simple coup de corne. Voilà l’hélicoptère qui survole la piste, fait un tour pour se repérer, cherchant un endroit propice pour se poser. Le stade voisin ferait l’affaire mais il une manifestation canine y a lieu. Heureusement elle n’occupe pas toute l’étendue du stade et l’appareil se pose.
Nous pensons le voir décoller aussitôt car le blessé est sanglé sur le brancard, mais non, ça s’éternise. Que se passe t-il ?
Et ça dure, ça dure... Pourquoi ne décolle-t-il pas, pourquoi ??? Est-ce qu’il y a des complications ? Mais dans ces cas de blessure c’est long pour préparer le blessé afin qu’il soit transportable. Enfin, après plus de 25 minutes, le moteur vrombit. Ouf, ça va mieux : s’il repart c’est que le blessé est transportable. L’hélico prend rapidement de la hauteur en direction de l’hôpital de la Durance d’Avignon. Luc Allemand reprend le micro pour annoncer que l’hémorragie est stabilisée et que l’hélicoptère en est partance pour Nîmes.
Au septième taureau, nouvelle annonce : Euzéby est en ce moment même au bloc opératoire et subit une intervention chirurgicale.
Que ce courageux garçon nous revienne rapidement, c’est le souhait de tous. Nous lui souhaitons bon courage dont il aura grand besoin.
Le sang froid de Rémy, la promptitude et la qualité des soins sur place ont évité le pire. Que tous les intervenants en soient vivement remerciés.
Au fait... La course a été très bonne.