Sara la Khali, la servante des saintes et surtout patronne des gitans...
La légende veut que Marie-Salomé, mère de l’apôtre Jean, Marie-Jacobé, soeur de la Vierge et leur servante Sara aient dérivé depuis la Palestine et accosté sur les rives camarguaises fondant ainsi la ville.
Pour les Gitans, « Sara-la-Kâli » - mot tsigane qui signifie à la fois "Gitane" et "noire" - est l’une des leurs. Elle aurait accueilli les deux Maries à leur arrivée en ces lieux.
Quoi qu’il en soit, ils sont des milliers, réunis dans la même ferveur, à la suivre de l’église à la mer, escortés par les gardians à cheval et les Arlésiennes, en lançant ce cri mille fois répété : "Vive Sainte Sara".
La tradition de pèlerinage des Saintes Maries de la Mer se perd dans le temps, mais on en retrouve trace dès le Moyen Age : une date officielle de pèlerinage est fixée en 1343, le 24 mai. En 1448 les restes des saintes Maries sont retrouvées et déposés dans de riches châsses ; une crypte est également creusée pour Sara la Khali, la servante des saintes et surtout patronne des gitans...
Dès lors le pèlerinage prend une toute autre ampleur... A l’aube du XXème siècle tous les grands hommes de Provence assistent à ce rendez-vous surtout depuis que le chemin de fer arrivent aux Saintes ! Mais les Gitans en sont toujours exclus, l’église ne reconnaissant pas le culte de Sara.
C’est le combat du Marquis de Baroncelli, figure emblématique de la Camargue, qui leur fera obtenir ce droit en 1935. Il voyait dans ce pèlerinage un hommage rendu au peuple gitan, un symbole d’évangélisation des terres et rivages camarguais. L’impact touristique est aujourd’hui énorme, quelques 10.000 gitans venus d’Europe se retrouvent pour 2 jours, 24 et 25 mai de processions, de fêtes, de retrouvailles...
Les deux moments forts du pèlerinage sont :
- la procession à la mer de Sara
- et la cérémonie de la descente des châsses.
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