Ras le bol d’entendre dire " Je ne sais pas, je n’y étais pas.. " dès que le sujet devient pointu et que argumenter devient nécessaire.
Alors, comme avec les précédents présidents, Henri Itier s’est vu obligé de ressortir un communiqué pour mettre les choses au point et les points sur les "i".

« Les contrevérités d’Hadrien POUJOL

Suite à l’intervention d’Hadrien POUJOL sur le Midi-Libre du Lundi 20 Mars 2018 titré « les vérités d’Hadrien POUJOL », celui-ci nous oblige à réagir.

Il nous est insupportable de lire que "la fédération FFCC a vivoté par le passé " : ce sont ses propres mots !

Si Hadrien POUJOL fait référence à notre succession, à savoir depuis 2011, avec à la tête de la FFCC, Jacques MAILHAN puis Gérard BATIFORT, nous ne pouvons que l’approuver, et là, on pourrait dire effectivement que c’est une vérité d’Hadrien Poujol, nous n’en dirons pas autant pour le reste.

Par contre, s’il considère qu’avant sa nomination, rien n’était fait, nous ne pouvons le laisser tenir de tels propos, lui qui pour l’instant, n’a encore rien prouvé à ce poste.

Nous n’avons pas le sentiment d’avoir vivoté et notre bilan en témoigne. Nous avons obtenu :

  • Première subvention ministérielle, délégation des services publics, reconnaissance de tous les institutionnels, création des comités départementaux, création des ligues régionales avec la mise en place des courses de ligue
  • Achat du siège fédéral
  • Mise aux normes de torils, infirmeries, vestiaires de toutes les arènes en conformité des règles de sécurité et sanitaires.
  • Mise en place de licence assurance pour tous les acteurs de la course camarguaise : 3 000 licenciés.
  • Diplômes obligatoires pour les présidents de courses et les éducateurs des écoles de raseteurs.
  • Création de 4 postes : secrétaire – Directeur Technique et comptabilité
  • Mise en place des délégués de courses et des responsables par département, et ce pour l’essentiel de notre action dans ce domaine.
  • En matière de communication là aussi, nous n’avons pas le sentiment d’avoir vivoté..
  • Présence pendant 5 ans de la fédération au Salon de l’Agriculture, salon du Cheval à Montpellier avec démonstration de course camarguaise, salon du taureau en Arles.
  • Création d’un site
  • Création de la revue « La Fé Di Biou »
  • Création d’un DVD des grands moments de la saison « Stars de demain » à Méjanes en partenariat avec les clubs taurins Paul Ricard, qui rassemblaient toutes les écoles de raseteurs, la soirée des prestiges où tous les acteurs étaient récompensés, le nom des raseteurs et des tourneurs sur les maillots, le palmarès des taureaux annoncé à la sortie, interventions et manifestations auprès des nouveaux arrivants et en milieu scolaire.
  • Création du logo fédéral : « un sport au cœur des traditions »
  • Finances : Il paraît qu’à l’époque, la Fédération n’avait pas de comptable ni de commissaire aux comptes !
    Cela prouve l’intérêt que certains accordaient à ce qui se passait au sein de la Fédération – Et pour la petite histoire, la trésorerie était déjà confiée à un expert comptable, qui a assuré ce rôle pendant 18 années et de surcroît bénévolement !!
    Et tout cela contrôlé par un commissaire aux comptes anciennement Directeur Départemental à la direction des impôts, tout aussi bénévole ...

Quant à la clarté des finances, il est important de faire un rappel de l’intervention de la brigade financière, suite à une dénonciation anonyme, et qui après ce contrôle nous a donné quitus, aucune malversation n’a été relevée, il a été dressé un procès-verbal de carence.

  • Important aussi à signaler, lors du dernier comité directeur, les comptes ont été présentés par un huissier de justice, Henri ITIER a fait voter la somme de 10 000 €, qui restait pour solder le crédit du siège afin de désengager les cautions solidaires sur le prêt pour Henri ITIER et Vincent BAYOL, afin de ne pas laisser de dette ou crédit aux successeurs.
  • En matière de réglementation, nous considérons que là aussi, nous n’avons pas vivoté..
  • Mise en place du Championnat de France des raseteurs, et désignation de la manade championne de France, basée sur le nombre de trophées remportés dans la saison.
  • Contrôle dopage, contrôle des crochets règlementaires estampillés par la Fédération.
  • Sanction immédiate pouvant intervenir pendant la course, auprès d’un raseteur ou d’un tourneur, sorti le temps d’un taureau.
  • Mise en place d’une vraie commission de discipline composée d’hommes de loi, à savoir deux avocats, et d’un juge d’instruction, tout cela bénévolement.
  • Création des MASTERS de la course camarguaise, points de bonification accordés sur la gestuelle, par un jury toujours choisi et basé sur leurs compétences et sur l’impartialité.
  • Refonte des statuts, et la mise en place des gains sportifs pour les raseteurs, suite au long travail auprès du ministère concernant la loi votée en juillet 1994, qui assujettit aux cotisations forfaitaires toutes les fédérations sportives, grâce à plusieurs interventions à Paris, avec l’aide d’un avocat spécialisé en droit du travail, Maître KYRKACHARIAN, et nous sommes à ce jour, que quelques fédérations sportives à bénéficier de ce régime de faveur sur les récompenses sportives.
  • Intervention au parlement à Bruxelles pour les problèmes sanitaires du cheptel camarguais – On prétend que rien n’a bougé depuis 30 ans !!!
  • Et enfin la « cerise sur le gâteau » : la Camargue à l’UNESCO, comme si cela était une nouveauté !!!

Pour mémoire, le dossier qui a été remis au ministère de la culture en 2010 a fait l’objet d’une mission évaluée sur plus de six mois, afin de rencontrer l’ensemble des communautés concernées par la bovine.
Il a fallu une enquête approfondie, faite de multiples entretiens pour synthétiser au final, la totalité des informations.
Enquête, nous le précisons, supervisée régulièrement par Christian HOTTIN [1]du ministère de la culture, qui venait nous rencontrer pour approuver l’évolution du travail et coacher le dossier, afin qu’il ait toutes les chances d’être considéré positivement par l’UNESCO.
La France, comme chaque pays, devait, à cette époque, sélectionner 4 dossiers, soit :

  • La course landaise
  • Les FEST NOZ bretonnes
  • Les Traditions limousines
  • La Course camarguaise

Le dossier a donc été remis en mars 2010 à Monsieur HOTTIN, qui devait le présenter à la commission UNESCO.
Il se trouve que cette année-là, et devant la profusion des dossiers présentés par les différents pays, l’UNESCO a modifié son cahier des charges, et a précisé pour chaque pays, de ne présenter plus qu’un seul dossier.

Malgré la qualité remarquée de notre dossier (il a d’ailleurs servi d’exemple pour la rédaction pour d’autres dossiers) en définitive, ne fut pas choisi pour représenter la France.

Le Ministère, en dernière instance, a préféré un sujet plus consensuel et non un sujet aussi sensible que le jeu avec un animal.
La voilà la vérité !
Et contrairement, aux bêtises que l’on a pu lire ou entendre.

Henri ITIER a été contacté successivement en 2016 par DENAT et VIGNAL, qui souhaitaient tous deux pour des raisons politiques, remettre le dossier sous les feux de l’actualité.
Il leur a été précisé avec le concours du ministère de la culture et de l’avis de Christian HOTTIN, qu’il est aujourd’hui, impensable pour la France, de présenter un jeu avec un animal à l’UNESCO, même s’il relève d’une tradition encore vivante.

La voilà encore la vérité !

Et non pas les déclarations d’un petit politique, qui s’improvise à la dernière minute comme le défenseur que la Camargue attendait, et de surcroît, en prétendant que le dossier était mal monté.
Par contre, grâce à notre travail, la course camarguaise est inscrite dans le chapitre des pratiques sportives, aux côtés de la fauconnerie française et de l’équitation de tradition française, le cadre noir de Saumur.

En conclusion, nous n’avons pas à rougir de notre bilan, et nous invitons les dirigeants actuels et surtout Hadrien POUJOL, avant de faire certaines déclarations, à apprendre à mesurer leurs propos et d’avoir un minimum de respect et de considération pour le travail et les années passées au service de la course camarguaise de 1993 à 2011. »

Quelques articles sur la situation laissée par l’ancien président :

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[1Christian Hottin : conservateur en chef du patrimoine (archives), est depuis 2006 responsable à la direction des patrimoines de la politique en ethnologie de la France et patrimoine culturel immatériel. Ses recherches portent principalement sur l’architecture et les représentations des institutions publiques, notamment dans le monde de l’enseignement supérieur. (NdR.)