Pour certains cela ne veut rien dire, mais pour les pêcheurs et surtout pour les plus anciens cela évoque bien des Souvenirs.
C’était un local qui était aménagé pour teindre les filets.
Maintenant les filets sont en nylon, mais avant ils étaient en coton. Tous les mois il fallait les teindre, pour empêcher la pourriture et les protéger des pioules(*) qui les attaquaient.
Les trabaco des étangs ou les pièces de la mer étaient d’abord lavées a la mer, puis égouttées. Les filets étaient transportes sur un charreton ou sur une brouette.
La teinche consistait a faire bouillir pendant quatre heures de l’écorce de pin broyée dans un gros chaudron, puis la verser dans un bassin et y faire tremper le filet. Ensuite il fallait le mettre à égoutter, puis bien le ranger recouvert d’une bâche pendant un jour. Enfin on devait le faire sécher sur des supports. A ce moment la il était prêt a être utilise de nouveau.
Petit a petit ce local ne servait plus qu’a entreposer des filets.
Mais c’était surtout un lieu de rencontre.
C’était un local ou aimaient se retrouver des vieux pêcheurs. Ils se racontaient des histoires plus ou moins anciennes.
D’autres personnes venaient un moment parler avec eux et surtout les écouter. En somme c’était le lieu ou la mémoire du pays était évoquée. C’était un endroit ou les histoires de pêche, de chasse ou d’autres faits divers étaient racontes, quelques fois en Français mais aussi en Provençal, ce qui était bien pour maintenir la langue.
(*) Pioules : daphnie. Petit crustacé d’eau douce.
Nom usuel : "puce d’eau".