Alors, où étiez vous ce weekend ??
Arles, Le Grau du Roi etc..(1ère partie)
Un weekend Pascal intense nous attendait pour ceux qui aiment les taureaux ou les toros.
Et selon où vous étiez il y eu des moments d’allégresse ou d’alegria.
Vendredi 6 avril tout d’abord, Arles accueillait 3.000 afeciouna pour un festival haut en couleur.
Des vedettes en blanc face à un choix de taureaux pour tous les goûts. Du solide, du cocardier avec Angora d’Aubanel ou Chipeau de Saumade et du spectaculaire, de l’explosif avec Mandarin ou Vivario de Méjanes.
En face des raseteurs cherchant le beau geste, le style, la classe par moment.
Cadenas chef de « lidia » bien secondé par Zechraoui, Katif, Félix et même un El Ghiati malchanceux. De cet après midi nous ne retiendrons que le beau, et les récompenses pour Joachim Cadenas et CHIPEAU de Saumade ainsi que El Ghiati pour l’animation.
Le lendemain Samedi 8 avril à Vergèze une complète des Blatière Bessac face à une bonne équipe de raseteurs dont Martin J, Améraoui ou Boukharta .
Une bonne opposition et des taureaux a revoir comme Lion, Mandela ou même le 605 Jappeloup.
Le Dimanche 9 avril grand soleil au Grau du Roi pour « la gran course » La Royale des Saumade .
Des arènes combles et des 1/4 d’heures intenses, des rasets où le geste, le sublime parfois était au rendez vous mais aussi et surtout le courage, le spectaculaire.
Un duo : Cadenas/Katif qui pour la circonstance ont tutoyé les anges accompagnés par Chekade, Aliaga, Bouhargane , Ciacchini, Orcel,Danna.
Face à eux des monstres, des aurochs.
Des moments intenses de technique, de vivacité, d’élégance, voire de témérité. Des taureaux comme Estoublon ou Tarquin qui connaissent la piste jusqu’au dernier grain de sable. Mais le maitre des lieux fut incontestablement Cobalt.
Cobalt qui sort comme un Seigneur pour imposer sa force, sa domination, son imposant prestige .
Fier tête haute il attend le combat.
Le premier à l’affronter fut Aliaga, une fois ça passe juste, deux fois ça frise l’accrochage, trois fois Cobalt déchire le pantalon au moment du saut.
Cobalt a annoncé la couleur.
Puis le duo Katif/Cadenas entre en scène.
Et là, la course camarguaise devient du grand art, de la haute couture, du Verdi.
Pour le 1/4 d’heure en l’occurence ce sera Bizet que l’on entendra sans discontinuer tellement les rasets sont intenses, calculés, limpides, le geste est sublime.
Cobalt ne voulant rien lâcher voit tout, domine tout. Le taureau répond corne menaçante repoussant l’homme loin au delà des barrières.
Il rentrera sous l’ovation porteur de ces 2 ficelles.
Après lui Vicaire restera dans le même registre , violent, criminel, demandant des partenaires de qualité pour l’affronter ; et le duo Cadenas /Katif saura encore être à la hauteur du cocardier pour un autre 1/4 d’heure de grande classe.
Castella lui aussi sortira le grand jeu du taureau méchant, agressif, meurtrier, barricadier.
Il fera preuve de bravoure, de classe mais dépensera une partie de sa hargne en contre piste ou contre les planches.
Un jury d’abonnés des arènes le préfèrera pour lui accorder le prix du jour Souvenir Claude Saumade ainsi qu’à Joachim Cadenas encore une fois étincelant de classe et de prestige.
Comment ne pas être satisfait de savoir que le même jour à quelques kms de là les arènes des Saintes Maries affichaient complet, elles aussi, pour la première journée des Impériaux.
Peu importe que ce soit des touristes ou des afeciouna, la course camarguaise n’en ressort que grandie.
Zechraoui obtient le prix du jour avec Palun de Méjanes . A noter Félix toujours aussi travailleur et stylé. et François Martin fait encore preuve de malchance et sort au 3ème taureau.
Je n’oublierai pas que le même jour, à un autre niveau, les jeunes pensionnaires de Bon à Remoulins et de Blatière Bessac à St Laurent d’Aigouze ont présenté de bons principes et de bons espoirs d’avenir comme Forcado de Bon vainqueur des Ligues 2022 ou Bohémien de Blatière Bessac grand dominateur du jour avec Moshé le 502.
(A suivre Lundi 10 avril)