Particularité dans la robe d’un taureau.
Le mot « boucabèu » ne figure pas dans le dictionnaire de Mistral, où l’on dit simplement, à l’article « biòu » : « biòu bouchard », boeuf dont le mufle est blanc et noir . On pourrait traduire ce mot par "belle bouche" ou "mufle blanc".
Effectivement, si un « boucabèu », c’est parfois un taureau dont la robe noire est parsemée de taches blanches (on dit plutôt « caiet »), c’est plus précisément un taureau dont le mufle est cerclé de blanc.
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Nous savons par exemple qu’il y avait dans la manade de Joseph d’ARBAUD « une famille de taureaux boucabèu (à mufle clair et portant une ligne fauve sur le dos) se transmettant le nom d’ Adrada en souvenir de l’ancêtre qui, dans une course, avait blessé le torero Angel ADRADA » (1).
Dans le récit de « La Caraco », d’ARBAUD nous donne d’ailleurs le féminin de ce terme lorsqu’il parle d’une vache « emé soun mourre de boucabèlo » (avec son mufle cerclé de blanc).
La chanson de Charloun ne s’applique pas à un taureau de d’ARBAUD, mais à un bête très célèbre en son temps (fin XlXème), de la manade YONNET.
Marius JOUVEAU écrivait du « Boucabèu » que c’était « un brau ardènt e souple que passavo li barricado autant bèn que li rasetaire »...
Claude MAURON
Paru dans "Le Camariguo" num 45
Au moins 5 manades ont eu des taureaux répondant du nom de BOUCABEU : Le Marquis ; Raynaud ; Mistral ; Thibaud ; Aubert ;
Le Trésor du Félibrige nous dit pour " caiet " :