Gérard Martin

Il est né à Saint Géniès de Malgloirès le 4 mars 1929, il demeure toujours "au pays" mais demeure tout à 2 pas à Brignon.

Des quatre, il à été le plus passionné, et il l’est toujours, il en parle avec volupté, volubilité, fébrilité, de quoi en faire des livres.
On y trouverait le récit de maintes et maintes blessures de cet intrépide garçon, c’est assurément l’un de ceux qui ont subit le plus de blessures par corne. Il a été blessé bien plus de 20 fois, une quinzaine relativement grave, mais dès qu’il était remis, il y retournait.

Un taureau plus particulièrement lui à joué bien des tours, je nommerai Janot,
« à force de me poursuivre au cours des ans il avait fini par me reconnaitre car un taureau c’est intelligent et une sorte d’amitié était née entre nous et c’est la raison pour laquelle il ne m’a pas tué, car il l’aurait pu, tant sa force et son astuce étaient grands ».
Il n’était pas un adversaire mais un partenaire.

Le 25 mai 1952, Vignon titre un de ses compte rendus :
"Excellente course de Janot, ce jour aux Saintes, le jeune Martin anime son quart d’heure."

A Saint Gilles, Janot de Bilhau donne un coup de barrière formidable sur Martin et en donne également sur les frères Douleau, mais Martin bénéficie, si l’on peut dire, du dernier au cours duquel la corne entre dans le gras de la fesse.

Août 1953, à St Géniès, Combarmond, Martin et Velay animent la course de Blatière avec Caraque sur ses vieux jours.
Coulobre qui regardait partir les raseteurs et les enfermait terriblement, surtout nos trois compères droitiers qui se mirent en évidence avec lui.

A une autre fête le trio Melgoiren eut à cœur de se mettre en évidence et y réussirent pleinement par le sérieux du travail de chacun.
Martin enfermé par Félibre, il passa d’extrême justesse mais fut projeté à terre ou, le cocardier le retourna par deux fois de ses cornes.
Dans la piste il y avait les Douleau, Ruiz, Palot, Clément, Sicard, Ginoux Eyraud.

Le 17 mai 1953 toujours à St Géniès, Emile Bilhau triomphe complètement avec Janot qui couronne son succès et reçoit la palme du courage.

A Lunel au cours d’une course sensationnelle des pensionnaires des frères Raynaud, avec Evêque, Régisseur et Colonial qui fut pour Martin l’adversaire rêvé, créant une immense émotion au cœur des 4.000 présents et dans les travettes et sur les étagères.
Le taureau entendit Carmen à maintes reprises, et le jeune Martin, lui était acclamé en piste et ovationné ce que l’on ne voit plus du tout de nos jours.

Martin court à Beaucaire, à Chateaurenard, en cette ville il est le grand triomphateur avec Fidani surtout face à Vovo.
On le voit très souvent à St Géniès son pays, où le club organisateur multiplie les courses pour les avoir sous la main.

Il est aujourd’hui, un des membres les plus actifs du "Club des Anciens Razeteurs" (NdR)