Il existe en France trois sortes de buses :
- la buse variable (Buteo, buteo), la plus commune,
- la buse bondrée ou bondrée apivore (Pernis aviporus), qui doit son nom à sa prédilection) pour les larves de guêpes,
- la buse pattue ou archibuse, plus rare et qui fréquente de préférence les environs des eaux et des marais.
La buse commune (Buteo, buteo) est un oiseau de proie assez puissant dont l’envergure peut atteindre 1,60 m. Le plumage de son dos est entièrement brun, sa queue est barrée de noir. La buse est un oiseau mi-sédentaire, mi erratique. Elle affectionne les bosquets et les arbres morts d’où elle peut rayonner sur la plaine et les marais. Il lui faut un espace vital assez vaste pour rechercher sa nourriture qui se compose d’insectes, lézards, petits serpents et surtout rongeurs. Durant la période de nidification, elle braconne passablement, mais une certaine maladresse lui enlève une grande partie de sa nuisibilité.
Pendant longtemps, on a considéré la buse comme un rapace nuisible. Elle est pourtant un auxiliaire précieux de l’agriculteur, qu’elle aide à se débarrasser des campagnols. A l’affut sur un arbre sec, ou sur un pieu au milieu des champs, elle se laisse tomber d’un coup d’aile nonchalant, sur quelque petit rongeur qu’elle avait repéré non loin de là.
Corneilles, vanneaux ou mouettes ne manquent jamais de la houspiller en vol par de fougueux piqués. Excédée la buse peut renoncer à son caractère débonnaire, et se retournant prestement sur le dos, décocher un coup de serre pour décourager l’importun. La buse est plus à protéger qu’à blâmer.
Les Milans se distinguent surtout des autres espèces par leur queue fourchue : ce sont de beaux oiseaux ayant beaucoup d’élégance dans leurs formes comme dans leur vol.
On distingue :
- le milan royal (Milvus, milvus)
- le milan noir (Milvus, migrans).
Bon voilier et normalement peu farouche, le Milan offre le spectacle toujours fascinant de son absolue maitrise des airs.
D’un naturel nonchalant, il ne se lasse pas ’de tourner et de virevolter avec aisance, sa longue queue faisant office de gouverne. Puis, soudain, il plonge brusquement sur le petit rongeur ou la grenouille dont il fera sa proie.
Piètre chasseur, il se contente le plus souvent d’animaux morts ou blessés. Il aime à fréquenter les cours d’eau ou les rives d’étangs, à la recherche de poissons morts ou d’oiseaux blessés.
Pendant la période qui précède l’accouplement, il révèle des talents d’acrobate aérien. Ses vrillés, ses piqués vertigineux sur son conjoint, ses remontées en chandelle, ses chutes en feuille morte, les serres accrochées à celles de son partenaire, sont autant d’évolution qu’il accomplit avec fougue. En revanche, en vol habituel, il se déplace lentement en planant, donnant de temps en temps d’amples coups d’ailes paresseux, explorant le sol en quête de nourriture, les ailes plus ou moins coudées, la queue sans cesse oscillant.
Dès qu’un cadavre est repéré, il effectue une brusque chute, s’en saisit, et l’emporte pour le dépecer sur un arbre voisin. La réputation de nuisible est donc en grande partie injustifiée et comme la plupart des grands rapaces dont l’espèce se raréfie, il mérite bien maintenant la protection des hommes.