Lettre de Fernand Granon à Aldebert Jourdan
Celle du 12 mai 1960
Aldebert était d’Aimargues, il a 16 ans lorsque la mère de Granon lui dit : "Prends le cheval et tu vas retrouver le père Combet au Clamadou. Vous mènerez les bêtes au bois des Rièges, il passe pour la première fois le pont de Sylvéréal à la tête de 500 taureaux et de 40 chevaux de monture." Ainsi fut embauché Aldebert chez Granon Le Cailar 12 mai 1960 Mon cher Aldebert Mes anciennes blessures en combat gardian se font aujourd’hui sentir, car l’âge est là, 78 le 5 octobre prochain ! Pas (...)
Aldebert était d’Aimargues, il a 16 ans lorsque la mère de Granon lui dit :
"Prends le cheval et tu vas retrouver le père Combet au Clamadou.
Vous mènerez les bêtes au bois des Rièges, il passe pour la première fois le pont de Sylvéréal à la tête de 500 taureaux et de 40 chevaux de monture."
Ainsi fut embauché Aldebert chez Granon
Le Cailar 12 mai 1960
Mon cher Aldebert
Mes anciennes blessures en combat gardian se font aujourd’hui sentir, car l’âge est là, 78 le 5 octobre prochain !
Pas plus, mais c’est assez !
C’est pourquoi prévoyant une fin qui est la destinée de tous les mortels, j’ai apporté certains changements dans ma vie.Comme je tiens beaucoup à mon ancienne manade, j’ai pensé à mes anciens gardians, dont tu as fait largement partie.
Monsieur Lafont m’ayant juré de demeurer manadier tant qu’il le pourra, je lui ai cédé la Tour d’Anglas et le Clos et Sainte Anne, cela, à un bon prix.Mais pas comme je l’aurais pu, car je tiens à ce que ce soit la vieille race Combet, vieille de cent vingt ans, qui jouisse des ces pâturages incomparables pour le travail du Languedoc, Lafont est désormais paré quand à la nourriture de son troupeau.
Ce dernier est doté actuellement de quelques nouveaux sujets intéressants dont je m’occuperai, malgré n’être plus rien sur l’élevage.
Je sais que tu m’approuveras de mettre le nez chez Lafont.Bonnes amitiés.
Granon