"Les 5 premiers raseteurs de la Palme d’Or 2005, ainsi que les autres invités, n’approuvent pas la décision de la FFCC de ne pas autoriser la participation de leurs tourneurs respectifs à cette finale.

Par respect pour le public et l’organisateur, qui n’est pas responsable de la décision fédérale, et pour ne pas ternir l’image de marque de cette grande fête que sont les Estivales de Beaucaire, les raseteurs invités seront tout de même présents lundi après-midi à Beaucaire.
Les tourneurs désignés par la FFCC, solidaires de leurs collègues normalement prioritaires par ordre de classement à la Palme d’Or, ne se déplaceront pas.

Aussi, la course se déroulera sans tourneur.

Depuis 2004, par modification du règlement fédéral, l’Association des Raseteurs a donné la possibilité aux présidents de course de mettre de l’ordre en piste.
Grâce à un système calqué sur le rugby : avertissement verbal (le fautif doit être rappelé à l’ordre nominativement, et non pas "messieurs les tourneurs" en général). Puis en cas de récidive, carton blanc, c’est-à-dire exclusion temporaire (exclusion le temps du taureau d’après). Avec commission de discipline automatique pour tout refus d’obéir aux ordres de "l’arbitre".

Cette mesure concerne les motifs suivants :

  • un tourneur qui lève volontairement le taureau à un raseteur déjà engagé dans le raset ;
  • un tourneur qui dispute déloyalement la possession du taureau, alors que celui-ci est déjà placé d’un côté ainsi que
  • les insultes, provocations, menaces ou coups envers un autre licencié.
    Depuis mars 2004, aucun carton blanc.

Tout va bien dans le meilleur des mondes ?

Nier le problème des tourneurs et pratiquer la politique de l’autruche serait hypocrite et irresponsable. Il y a une crise et il faut la régler.

Le rôle du président de course est déterminant pour le bon déroulement de la compétition surtout dans les grands rendez-vous où l’enjeu prime souvent sur le jeu.

Dans n’importe quel sport, tout arbitre n’est pas apte à évoluer au plus haut niveau. Il en est de même en course camarguaise où le niveau physique s’est considérablement élevé. C’est le rôle de la FFCC de former les présidents de course, les soutenir, les désigner, et les rétrograder en cas d’incompétence.

Toutes les parties prenantes de la course camarguaise doivent se remettre en cause et ensemble trouver les solutions pour que la vitrine reste belle et attrayante.
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