Que parfois il soit sifflé, soit, c’est dans une certaine mesure compréhensible lorsque la compétition atteint un certain niveau, ou le spectateur est amené à prendre parti pour son favori.
Quoique en foot, tennis ou autre sports celui-ci sait apprécier le geste technique à la juste valeur d’un adversaire.

En course camarguaise, la beauté du spectacle naît de l’effervescence engendrée par les passions déchaînées, une course camarguaise en arrive a être faussée par manque d’engouement.
Mais il ne faut pas confondre exaltation et exagération chauvine. <BR
Il est difficilement compréhensible comme ce fut le cas, il y a peu, dans une grande arène, qu’une moitié du public applaudisse à tout rompre l’un d’entre eux Languedocien et conspue son principal adversaire venu de Provence et vice versa.
Tous deux dans un style différent certes, contribuent à la réussite du spectacle et ne peuvent être réprimandés de quoi que ce soit.
Chacun d’eux remplissant son contrat à la perfection et réalisant des exploits qui ne s’adressent pas uniquement à une moitié du public. Ils se livrent une farouche bataille pour gagner la première place et c’est que mieux, pourvu que l’animation règne en piste, mais de grâce à quoi bon tout ces sifflets déplacés, ces injures incongrues, ces méprisables paroles.
Il faudrait que chaque personne qui s’assoit tranquillement chaque jour de course sur les étagères de nos atypiques arènes, prennent conscience du danger permanent que guette l’homme en blanc.

Un taureau, même celui considéré comme le plus inoffensif d’entre tous, n’en est pas moins une bête sanguinaire qui non seulement répond à l’attaque de ses partenaires de jeu, mais en plus cherche à les rattraper, à les renverser, à les accrocher et à les encorner au moment du saut mais aussi en pleine piste.

Le savoir faire de certains taureaux est typiquement représentatif de ces cas de figure, certains puisent leurs popularité dans la vivacité et dans la vitalité de leur caractère agressif dans le seul fait qu’il ont la particularité d’être très adroits de leurs cornes.

Chacun d’entre nous, inconsciemment, prend un réel plaisir dans l’émotion, mais on ne peut se le reprocher puisque le sentiment est humain.
Peut-on, sous prétexte de prix élevé d’un billet d’entrée, demander à un raseteur de prendre des risques inconsidérés qui peuvent lui coûter la blessure grave pour le seul plaisir d’entendre crépiter des applaudissements ?

Un raseteur n’est ni plus, ni moins qu’un homme, certes physiquement doué, qui a su maîtriser en grande partie la peur, mais qui comme nous tous est habité de sentiments. Que voulez-vous, aussi persuasif qu’il soit, l’argent n’a aucun pouvoir sur les affectations périodiques qui les animent. Le seul acte qui mérite les sifflets est la démonstration d’un raset atroce, de ceux dont nous disons qu’ils « massent » les reins du taureaux, de ceux de certains raseteurs qui « saucissonnent » heureusement que ce n’est le fait que d’un petit nombre

On peut en déduire que bon nombre d’aficiouna ne savent juger la beauté du spectacle à sa juste valeur, et si d’une certaine manière le raseteur se doit de respecter le public, le fait contraire serait appréciable.

Si l’on peut siffler l’acteur, doit on le faire du sportif ?