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  • 1- René COMBARMOND,
    Il naquit le 4 décembre 1923 et très tôt s’élança dans le sport cycliste.
    La guerre, la résistance arrêtèrent cette carrière. Sportif dans l’âme il ne pouvait rester sur les gradins à voir jouer les autres et ainsi il devint footballeur. Il l’est d’ailleurs resté très longtemps.

Il ne pouvait donc pas ne pas être intéressé par les taureaux, surtout que les 2 saisons, bouvine et foot se suivaient à l’époque. Mais là aussi, il ne pouvait rester sur les étagères.
Il commença par sauter les taureaux, ce qu’il faisait sans perche et en attaquant les taureaux de front. Il eut le baptême du "suppositoire camarguais" à St Bauzelly en 1942, où un taureau de Blatière le blessa à l’épaule. Cette première blessure ne découragea pas notre sportif qui persévéra dans cette discipline et débuta avec ses 3 comparses à Nîmes le 2 septembre 1951 affrontant sans complexe la royale Bilhaud avec Gari, Cyclone, Sultan, Rousti, Poète, Carretier et un jeune taureau qui allait faire beaucoup parler de lui par la suite Jeannot

Ce dernier fut décocardé par Giniez mais rentra avec son 1er gland primé 5. 000 fr. de l’époque.

René Combarmond voyait dans la course un sport noble et ceci bien des années avant qu’elle ne fut reconnue comme officiellement discipline sportive.

Il raseta tous les grands de l’époque dont le VOVO à Nîmes en 53. Il aimait particulièrement affronter Carretier et Gandar qu’il se plaisait à attaquer de front comme il se plaisait à être en piste avec lui et deux ou trois autres raseteurs, car la vedette de Blatière faisait le vide en piste.

De ce quatuor réputé, il était le plus classique, il rasetait avec calme, ce calme moral n’excluait pas chez lui une grande vitesse d’exécution. Si à cette grande qualité il y associait souplesse et élégance ; il était très agréable au public à le voir raseter.

Toujours avec honnêteté, il attaque ses adversaires en marquant le temps d’arrêt suffisant une fois arrivé a la tète, puis prendre la sortie dans les meilleures manières.
D’un esprit totalement indépendant il ne recherchait pas les compétitions et rasetait au gré de sa fantaisie.

San gilen de Nou de la Houplière sur Velay à St Géniès
  • 2- Gérard MARTIN ,
  • _ il naquit le 4 mars 1929 et a émigré a quelques encablures de là, à Brignon.
    C’est le plus passionné des quatre, il parle de bouvine avec fébrilité et volubilité.

Qui ne l’a jamais vu en contre piste, avec un certain nombre de ses documents attestant de ses exploits en course sous le bras, documents authentiques et précieusement conservés. Le temps de lui dire bonjour et le voilà vous racontant sa carrière.

C’est assurément le plus perforé des quatre comparses, sans compter les bosses, plus de 20 blessures dont au moins 15 de graves, mais cela ne l’a pas empêché de continuer tout au contraire.

Un taureau l’a blessé à plusieurs reprises ; Jeannot de Bilhau.
Il avait débuté avec lui à Cruviès, alors qu’il était quatren. C’était un plan de charrettes comme il y en avait beaucoup à l’époque.
« Jeannot, à force de me poursuivre au cours des ans a fini par me connaître, car un taureau c’est intelligent et une sorte d’amitié était née entre nous et c’est la raison pour laquelle il ne m’a pas tué, car il aurait pu, tant sa force et son astuce étaient grands ».
Ainsi parle Gérard Martin.

Une de ses toutes premières blessures de Jeannot en 1952, se déroula à St gilles, où il se fit transpercer une fesse.

Immense triomphe pour les courses d’août 53 à St Géniès, à Lunel pour une course des pensionnaires des frères Raynaud avec Évêque, Régisseur et Colonial qui fut un adversaire idéal pour notre intrépide raseteur. Où ce taureau entendit à maintes reprises Carmen et, où le jeune Martin lui, était réclamé en piste et il fut ovationné, ce qui de nos jours n’est plus du tout d’actualité.

Martin, malgré son petit gabarit se produisit à Châteaurenard, Beaucaire et autres grandes pistes.
Voilà un passionné de chez passionné, intarissable, même si bien souvent ce ne sont que les mêmes histoires, mais quelle importance ; cette mémoire vivante nous transmet sa passion, Merci Mr MARTIN

2ème partie....*