Congrès 2008, un ancien raseteur à l’honneur : Frédéric Lopez
Né le 18 décembre 1949 au Cailar « la Mecque de la Bouvine », il est tombé dans la marmite de « potion taurine » dès son plus jeune âge.
Il faut dire que son père n’est autre que Germain Quilès, plus connu sous le nom de Julot Lopez, un bon raseteur des années 1950 et gardian à la manade Lafont.
De par sa mère, il descend d’une vieille famille de gardians : les Granier plus connus sous le pseudonyme de " 39 ", dont le souvenir est perpétué dans les parties de loto lorsque le nommeur annonce « 39 le gardian » !
Son grand-père maternel, Fernand Brès, a été un temps directeur des arènes de Lunel.
Dans ces conditions, malgré ses bonnes dispositions estudiantines, il va rapidement se consacrer aux biòu.
- En 1971-72, svelte et agile, il intègre l’école taurine de Méjanes dirigée par le talentueux Roger Pascal.
- L’année suivante, 1973, il s’inscrit au Trophée de l’Avenir sous le pseudo de Frédéric Lopez et termine cette saison 73 à la 4e place du Trophée derrière Georges Rado, Patrice Meneghini, Gérard Verando mais devant Jacky Siméon.
- 1974, le Trophée des As lui ouvre ses portes jusqu’en 1984 et il s’y classe régulièrement entre la 4e et la 8e place et ses partenaires de piste ont pour nom Castro, Jouannet, Dumas, Pellegrin, Marchand, les frères Meneghini, les frères Rado, les frères Siméon, Passemard, Valat, etc. Excusez du peu…
Parallèlement, il fait aussi carrière dans le Trophée de l’Aficion.
Son palmarès est éloquent.
Outre ses places d’honneur aux As et à l’Aficion, ainsi que dans de nombreux autres Trophées locaux, il remporte 5 fois la Margueritte d’Or ; le Trophée des Maraîchers en 1976 ; le Muguet d’Or en 1977 ; les Olives Vertes en 1978.
Mais son plus grand succès est sans nul doute la Cocarde d’Or en 1979, il a alors 30 ans.
Victoire qui ne dut rien au hasard : en 1981 il termine second derrière Christian Chomel !
Pour conclure plus tranquillement sa carrière, il poursuit son chemin au Trophée de la Cocardière d’Or et s’y inscrit plus que honorablement jusqu’à son arrêt en 1987.
Gaucher de courage, il s’est mesuré avec succès aux meilleurs cocardiers de l’époque et dans toutes les grandes pistes.
Rami, Pascalet, Ventadour, Ringo, Joujou, Joinville, Bagna, et bien sûr Goya ont été pour lui des partenaires de choix.
Hélas ces belles années de gloire ont un revers et les blessures ne l’ont pas épargné.
- En 1973, il commence par une luxation du coude gauche à Mauguio avec un taureau de Rouquette. En sautant, un spectateur l’avait gêné. Toute sa carrière, il s’en est méfié.
- En 1974, Carlos de Chauvet le blesse au bras et au ventre.
- En 1978, Baillarguois de Janin lui déchire la main gauche.
- En 1979, un taureau jeune de Blatière l’accroche au mollet.
- En 1980, Ménélas de Blatière le blesse à l’aine et Pistachier de Lapeyre à la cuisse.
- En 1981, c’est Levant de Guillierme
- En 85, Aristote d’Espelly.
En tout ce sont près de neuf coups de corne et autres luxations qu’il subit en tant que raseteur, deux en tant que tourneur.
Autant de coups de corne que de joueurs dans une équipe de foot !
Aussi aujourd’hui le monde de la bouvine peut lui adresser un Carmen d’honneur et la FFCC lui remettre le Diplôme d’Honneur Fédéral .