Entrevue avec Henri Itier, ancien Président de la F.F.C.C. - Février 2013 - 4/5
« Bouvine et Traditions » en ces temps de changement souhaité, a voulu rencontrer celui qui, en mars 2011, a incarné aux yeux d’une partie de la Bouvine, l’origine de tous ses maux et qui l’ayant contraint à la démission, pensait avoir trouvé la solution à tous les problèmes de la Course Camarguaise.
Secrétaire de la FFCC pendant trois ans sous la Présidence de Jérôme Vigne, Henri Itier en devient le Président pendant 18 ans ; du 26 février 1993 au 30 mars 2011.
Vous pouvez consulter son bilan partiel, document édité lors des élections 2008, sur ce lien :
Presque deux ans après son départ, la Course, à ses yeux, se porte-t-elle mieux ?
C’est ce que nous avons voulu savoir à travers son interrogation de l’actualité. Nous avons cherché à mieux le comprendre et à découvrir un peu plus de lui-même.
Henri Itier nous parle dans cette partie de ses ambitions, son avenir immédiat. Va-t-il se présenter ?
Les mots sont durs ("douche froide", "trahison"...), secs mais clairs.
C’est la première fois où il entrouvre son cas personnel...
La retranscription est intégrale avec le respect de ses mots et de leur place car avec une personnalité de cet acabit rien n’est laissé au hasard et tout a une importance. (B&T)
Mairie de Vauvert, le 16 novembre 2009 - Lancement des Masters avec G. Frèche
B&T : Dans la période actuelle, envisages tu de reprendre une activité dans le milieu de la Course Camarguaise ?
H.I. :
Oui, je pourrais.
Je suis actuellement dans une petite association qui se charge d’assurer, avec ses moyens, la promotion de la course camarguaise. Cela se fait avec des conférences, des expositions, etc... Et au sein de laquelle je serais prêt à prendre des responsabilités tout aussi importantes qu’au sein de la Fédération Française de Course Camarguaise.
Je ne peux rester inactif car j’ai encore la passion, j’ai encore des idées et je sens que j’ai encore la ressource pour les mettre en application, les mettre en œuvre. Mais encore faudrait-il qu’il y ait autour de nous la volonté de faire avancer les choses.
J’ai pris une douche froide la dernière fois. On fait des réunions, on a mis tout le monde autour de la table, on prend des décisions et puis au dernier moment on est trahi.
Oui, c’est une trahison.
Trahison de la part du président de l’association des manadiers et du représentant de l’association des raseteurs sur cette histoire du Groupe 2 où sur le sujet chacun a communiqué et dit ce qu’il a voulu.
Nous n’étions pas là pour empêcher des gens de raseter puisqu’avec malheureusement 900 courses par saison, on avait besoin de tous les raseteurs.
B&T : Lorsque l’équipe fédérale en place avait prévu de faire disparaître le Groupe 2, nous avions pu entendre et lire, que Itier voulait faire disparaître, c’est à dire rayer des effectifs, les raseteurs du Groupe 2.
Etait ce le but ?
H.I. :
Absolument pas !
C’était la fusion des effectifs du Groupe 1 et du Groupe 2. Ce qui était voulu, c’était la disparition de la compétition touchant au Groupe 2.
Elle n’apporte pas grand-chose, il y a les As et l’Avenir, point.
J’ai été très surpris de ne pas avoir eu le soutien des manadiers, car quel est le club taurin qui ne s’est pas plaint du Groupe 2 ?
Il n’y a pas un organisateur qui, un jour ou l’autre, n’ait pas fait remonter à la Fédération Française de Course Camarguaise des récriminations au sujet de ce groupe. Il n’y a pas un manadier qui, un jour ou l’autre, n’en ait pas fait autant.
Et là, quand c’est le moment de dire et faire des choses, tout le monde tire la couverture.
Mais on va le voir cette année ; 30 à 35 courses en moins au trophée des As… Là aussi...
Pourquoi tant de courses en moins ?
C’est pas compliqué : les gens sur les gradins s’ennuient et ces gens, ils ne vont pas rester là pour regarder passer le train, ils ont envie de voir raseter.
Par contre, les raseteurs qui veulent raseter on va les retrouver où ?
On va les retrouver dans des courses où il y a des taureaux en phase de devenir et qui vont en supporter les conséquences.
En supprimant cette compétition du Groupe 2, ce qui ne signifiait pas qu’on allait supprimer des courses ou empêcher des gens de raseter, on voulait qu’ils rasetent dans un autre esprit puisqu’il n’y aurait pas eu de compétition.
La compétition aujourd’hui, et j’en viens au Trophée Taurin qui n’a pas su évoluer, il faut la repenser.
On est aujourd’hui dans un esprit où on ne peut plus garder une compétition, on ne peut plus motiver les gens. Il faut faire des points, des points, des points.
Et cela au détriment de la qualité du spectacle.
Messages
1. Entrevue avec Henri Itier, ancien Président de la F.F.C.C. - Février 2013 - 4/5, 25 février 2013, 09:52, par bajan
Bonjour
Merci pour cette entrevue très intéressante.
Pourrions nous connaître l’association au sein de laquelle Henri œuvre ?
Merci par avance
1. Entrevue avec Henri Itier, ancien Président de la F.F.C.C. - Février 2013 - 4/5, 1er mars 2013, 17:06, par Salva
Henri Itier me prie d’insérer :
« Il s’agit de l’ APPCC alias Association pour la Promotion du Patrimoine lié à la Course Camarguaise.
Elle est animée par le photographe international Patrick Frilet actuellement aux Indes. »