Un très beau spectacle tout d’abord grâce à Jean Luc Herleman, président de course en l’occurrence qui su gérer de main de maitre l ‘évènement en sachant monter le ton, ou les primes, quand il fallait et surtout sachant distiller des Carmen à bon escient, sur des rasets engagés, de belles courbes, de beaux gestes et pas uniquement sur des coups de barrière.

Beau spectacle également grâce à une entente « cordiale » des tenues blanches .
J’y ajouterai une mention particulière aux tourneurs ; Miralès en premier qui malgré une douloureuse entorse a tenu sa place en duo avec Estève qui par moments, a dû gérer les deux vedettes Cadenas/Katif .

J’y associe ceux de gauche qui surent respecter le taureau.
Comment ne pas mettre en avant le duo Katif/Cadenas « dieux du stade » j’y associe pour la reprise à gauche Aliaga. Pas évident pour les gauchers tellement le duo a pesé sur la course.

ESTOUBLON sort premier, se déplace et gène les tenues blanches.
4 mn les attributs.
Cadenas/Katif sont d’entrée très actifs et la musique résonne déjà.
Par moments le taureau se réfugie au centre mais Katif a su l’en déloger rapidement.
Estoublon a un méchant coup de tête, il sait bien changer de terrain et sauve ses 2 ficelles.Retour en musique
12/20

TARQUIN Tourne beaucoup au début et déplace les hommes, puis se positionne toujours bien contre les planches avec des réparties violentes comme par deux fois sur Cadenas en musique.
La musique on l’entendra à la première ficelle puis la deuxième tellement <u<le travail de l’ensemble des raseteurs est intense et propre.
Une belle prestation donc 12/20

RIGAU 14 ans, le papi du jour, fait des changements de direction parfois dangereux .
Malgré son âge il saute encore derrière Cadenas. Le taureau se met en valeur dans quelques belles arabesques en musique puis se garde pour récupérer.
Sur un de ces moments Cadenas l’arrondit de trop ; sur l’action Rigau se relève boîtant de l’épaule droite et a dû retourner au toril prématurément.
Bon rétablissement RIGAU

A la buvette on est déjà satisfait de ce qu’on a vu mais on a hâte de rejoindre notre place pour la suite, le moment tant attendu des vedettes.

COBALT : Sort avec puissance et détermination.
D’entrée il chasse et coupe le terrain par deux fois à Aliaga qui voulait l’entreprendre.
Au troisième passage le raseteur y laissera une partie du pantalon tellement la poursuite fut rapide, serrée avec finition corne meurtrière au dessus des bois.
Sans envolée photographique le taureau a su sortir gagnant de cette première attaque.
Que dire de ce 1/4 d’heure ?
Ce fut le 1/4 d’heure ; je pouvais rentrer chez moi déjà satisfait.
Cobalt était le maître des lieux, Cobalt faisait la loi, Cobalt s’imposait avec outrance.
Mais si cet instant fut grandiose c’est grâce aussi aux combattants qui l’affrontèrent .
Et le duo Cadenas/Katif fut exceptionnel de courage, de volonté, de respect du taureau, de beauté.
La lutte pour l’obtention des ficelles fut intense et belle.
De cette bataille Cobalt en sort vainqueur, certes, mais comment ne pas y associer les raseteurs, tourneurs compris. Retour au toril rapportant fièrement ces deux ficelles avec les honneurs.
Pour moi le meilleur du jour largement.
14/20

VICAIRE sort ensuite est doit tenir le niveau élevé de son congénère.
D’entrée il se place et attend les attaques.
Et dès le début la musique se fait entendre sur de belles séries dans la lutte aux attributs le taureau les défendant avec apprêté. Idem pour les ficelles où le duo Katif/Cadenas nous émerveille par des actions toutes serrées et puissantes accompagnées jusqu’aux bois ou au delà.
Sur une d’entre elles pour la deuxième ficelle, Katif traverse toute la piste graulenque Vivaire à ses trousses, le raseteur dans le berceau des cornes loin encore des planches a dû redoubler de vitesse, de lucidité et de courage pour trouver son salut au delà des barrières.
La musique résonne, la foule est debout, ovationnant le gladiateur et le taureau. Vicaire sauvera sa deuxième ficelle avec les honneurs.
Malgré une course droitière aimantée par le duo et des refus à gauche, je lui accorde un 13/20

CASTELLA autre vedette du jour sort enfin.
Mais n’en déplaise à ses fans, je vais être un peu critique car je trouve que le taureau a déchainé une bonne partie de sa fougue sur les tourneurs qui l’approchaient de trop près puis sur les planches.
Il s’est trop perdu en contre piste en y dépensant bonne partie de sa méchanceté. Certes lorsque il revient un piste, ces courses sont rapides, agressives, barricadières et donc spectaculaires au point d’avoir eu les faveurs du jury pour le prix du jour.
La première ficelle levée a force de hargne par Cadenas à l’ultime minute et retour triomphal.
13/20
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VIZIR Hors Points ne sort que 12mn.
Tendre se donne peut être trop facilement mais nous crédite de belles actions et des sauts derrière Aliaga ou Cadenas plusieurs fois.
De bons principes barricadiers, il rentre une ficelle en musique .
A revoir.
12/20

Pour conclure, les vainqueurs du jour furent tous les pensionnaires de la famille Saumade associés à toutes les tenues blanches et pourquoi ne pas tous les citer :
Aliaga, Bouhargane, Cadenas, Chekade, Danna, Katif, Orcel, Ciacchini

Meilleur raseteur Cadenas ;
Meilleur taureau Castella .
Ce fut le choix du jury

Les choix, les discussions sont partagés ; c’est aussi ça la grandeur de la Course Camarguaise.