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(...) au sortir de la ferrade sur le bord du Gardon que la manade Bertrand avait assurée, tout a dérapé. "Le camion s’est enlisé dans le sable, on est venu le sortir et le tirer jusqu’au parking, et là, on s’est fait huer, injurier, cracher dessus, raconte Jérôme Bertrand. Ceux dont il parle sont des manifestants anti-corridas, placés au-dessus. J’ai expliqué que nous n’avions rien à voir avec la corrida et qu’il s’agissait de taureaux de Camargue, affirme le manadier. Mais ils ont continué. On s’est fait traiter d’assassins, de nazis... Quand je pense à mon grand-père résistant, il a dû se retourner dans sa tombe ! On a reçu des canettes de bière vides ou pleines, des cailloux. Deux chaises ont volé, dont l’une a touché un policier de la Bac monté sur la cabine du camion. Il y avait un enfant de 5 ans qui avait voulu monter dans la cabine à côté du chauffeur, il a eu la peur de sa vie...", raconte-t-il, encore choqué par la virulence des mots. "On a le droit de manifester contre les corridas ou autre chose, moi-même j’ai fait des manifestations agricoles, on peut avoir des mots un peu exagérés, mais pas ceux-là", regrette le jeune manadier.

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