Et pendant toutes ces temporadas d’une autre époque, ce sont les arènes de Lunel qui ont accueilli à 24 reprises Le Sanglier, le premier taureau déplaçant les foules, c’est à dire plus de 12 000 entrées à Nîmes et des milliers à Beaucaire, Châteaurenard, Arles dépassant largement les dix mille spectateurs avec sa course polémique du 4 juillet 1927, et avec les moyens de transports d’avant, c’est vous dire l’impact du biòu.

Oui, si les arènes pescalunes détiennent ce record enviable, à la deuxième place ce sont celles du village gardois d’Aramon avec neuf prestations du Sanglier sur les bords du Rhône.
Une aura, pour laquelle la légende laisse croire que le pelot avait un coup de cœur (déjà comme quoi nous n’avons rien inventé), et que c’est pour ça que Le Sanglier venait avec autant de fidélité : deux fois l’an à Aramon. 
Comme quoi en course camarguaise l’histoire ne tient à pas grand-chose. Et que ce qui était d’actualité hier......

De la joie donc pour l’aficion aramonaise, mais aussi de triste mémoire.
Celle du 27 septembre 1925 avec la Royale de Combet-Granon constituée de : l’Enchainé, Le Soixante-Quinze, Le Brutus, Le Dogue, Le Mirabeau et Le Sanglier portant à lui seul 1.500 fr de primes sur les 2.500 de la course Royale.
Voilà qu’à la fin de son quart d’heure le Sanglier fonça tel un missile sur le portier du toril Pierre Vires retardé par une porte récalcitrante et, bien que les raseteurs aient tout fait pour le détourner de son objectif, lou biòu infligea une terrible cornada qui s’avéra mortelle, car deux jours plus tard malgré les soins prodigués à l’hôpital de Nîmes, où le malheureux avait été transporté, il décéda à tout juste la soixantaine.

Alors… Pourquoi donc, je vous parle du Sanglier et d’Aramon ?
Et bien parce qu’en ce qui me concerne, un et un font deux : je m’explique !!
Lundi lors de la finale du Biòu d’Argent, j’ai été approché par deux personnes (afeciouna) pour fournir l’éclairage à leur lanterne et c’est avec plaisir et passion que je vais tenter de les aider. Une donc sur le Sanglier et l’autre pour le club taurin Aramonais.
 
D’abord sur le Sanglier (1) : Cette photo publiée (ci-dessus) date des années 1920 – 1930. Elle a été émise sous forme de carte postale et mentionne une course dans les arènes d’Aramon le 11 juillet 1926. Sur cette photo est inscrit un quatrain à la gloire du Sanglier, quatrain qui est signé d’un certain G.R. dont on ne sait pas l’identité exacte. Il doit s’agir bien sûr d’un chroniqueur de l’époque. Mais à ce jour, la réponse est suspendue.

Quant au club (2) : Nous avons été sollicités par le bureau du Club Taurin d’Aramon pour les aider à organiser l’exposition qu’ils prévoient au mois de Mai 2020 pour commémorer les 100 ans du Club. Mais, nous sommes très pauvres en documents, articles, photos, objets, affiches … qui pourraient servir de support à cette exposition. Me précise les deux amis.

Alors amis aféciouna ; anciens et plus jeunes, après avoir retourné le grenier pour le club de Manduel, allez… On y retourne…
Fouillez dans les malles, les bibelots et autres cahiers de souvenirs...
Pour la bonne cause : Celle de la fé di biòu.

Les responsables vous en remercient par avance.

Et comme disait Coluche : « On compte sur vous » !!