La Bouvino : Nous allons terminer ce large tour d’horizon par l’évocation du Biou d’Or.
On est à la mi-saison. Les gens en parlent déjà et donc vont commencer, les discussions sur la façon de l’élire, sur le cercle fermé qui participe à l’élection.

Robert Archet : Tout à l’heure tu as dit : «  la commission du Trophée des As sort son taureau ».
Et bien tu as dit la chose la plus réaliste.
L’élection du Biou d’Or est le fruit du vote d’une association privée, Pastis 51-Le Provençal.

Que la fédération gère la course camarguaise et le problème n’existera plus, raseteurs, organisateurs, manadiers et clubs taurins auront ainsi voix au chapitre.

Il faut bien voir qu’en discutant sur le Biou d’Or, on s’occupe d’une affaire privée qui elle-même gère en ce moment la course camarguaise.

Prenons l’exemple de Charlot de Ribaud qui a dominé pendant trois ou quatre saisons.
Je le dis en toute franchise, la famille Ribaud ne faisait pas partie du cercle fermé dont on parlait, les portes se sont fermées devant lui, il y a une certaine logique.
On élit un taureau qui participe et fait briller le trophée des As, pas d’autre trophée.

Ces gens là méritent tout de même un coup de chapeau, car ils ont créé de toute pièce un magnifique trophée, mais il leur appartient et il est difficile de les critiquer car ils sont logiques avec eux-mêmes.

Faire plaisir à quelqu’un qui vous à toujours soutenu me paraît logique.
Si quelqu’un vous rend service, vous rendez le service à ce quelqu’un. C’est normal. Pour le Biou d’Or, il en est ainsi. C’est dommage, pour de nombreuses manades.

La Bouvino : Ce dernier point va clore notre discussion.
Et je tiens à te remercier, pour l’extrême simplicité avec laquelle tu t’es exprimé sur tous les problèmes, souvent très épineux et sur lesquels on entend très peu de gens s’exprimer à haute voix, beaucoup de murmures mais très peu d’affirmations.
Tu as accepté d’en parler et beaucoup de gens seront heureux de lire tes propos.