Aux manettes, c’est le retour de Claude Chevallier, un habitué de ce genre de compétition.
Quand après le prélude animé par la Pena de Saint-Étienne du Grès, il a fait jouer l’air de Carmen, ils se sont présentés à 10, à savoir les prévus sur la grille plus Jourdan en entrant.

Avec leur style personnel, deux garçons se sont taillés la part du lion avec 30 pts chacun, Four et Ayme.
Avec eux, on peut aussi féliciter le travailleur et élégant Martin, peu en réussite. Les autres n’ont pas pesé, se faisant même siffler par moments.

Avec le premier, SISLEY de Blatiere-Bessac, on assiste d’entrée à une grosse percussion sur Auzolle.
Tout en se déplaçant beaucoup, il n’hésite pas à répliquer, mais face à des hommes survoltés, il est aux ficelles à la 2ème , laissant la première à Errik à la 6eme et c’est qui le renvoie au toril trois minutes plus tard.

Le suivant, BRUTUS de Lautier démarre avec du rythme mais une grosse pression le voit lâcher ses pompons après seulement deux minutes.
Il passe à plusieurs reprises les cornes dans les arrivées. Mais très entrepris, il doit laisser à Auzolle son premier cordon à la 11ème. Par contre, quand on le titille, il se dresse sur les planches comme sur Rey. Et c’est Four qui siffle la fin à la 11ème .

Avec le 3ème , CRAPONNE de l’Occitane, ça part fort avec de nombreuses percussions.
Mais lui aussi , il est rendu aux ficelles après 2 minutes de jeu.
Alors il se place pour, sans préavis sauter, sans mal , sur Errik. Mais ce sera Jerome Martin qui montrera l’exemple en lui proposant de très belles longueurs. À cette occasion, il exécutera plusieurs tampons. Cette belle détermination lui permet de les rentrer au terme d’une prestation sans faille. Il ne lui aura manqué qu’un travail plus constant.

Entracte...

Et puis sort GARLAN des Baumelles. Comme toujours, il s’installe contre les planches n’autorisant que les rasets calculés.
Four se fait anticiper et la musique lui est accordée. À la 5eme, commencent alors les difficultés. Par deux fois, il enferme Belgourari comme un vrai cocardier. Ses légendaires anticipations sont là... Martin ose et se fait ramener . Les rasets sont tous empreints d’émotion. Bastien Four s’offre la 1ère ficelle à 1260€ ... Et l’autre rentre avec une standing ovation fort méritée .
Bravo taureau.

Le suivant ULMET de Blanc se fait piéger ses gros attributs en 90 secondes, le temps de se soulever sur Martin.
Il répète derrière Four sur une très belle sollicitation. Aux ficelles, malgré un manque de séries, il se donne avec conviction, préférant nettement le côté gauche. Même s’ il n’a pas totalement renouvelé sa sortie de Chateaurenard, avec Four et Martin, qui lui proposent le plus beau menu, il se montre très barricadier. Et c’est avec une dixième récompense qu’il rentre sa 1ère ficelle à 1000€.

Attendu, RATIS de Raynaud le Bioù d’Or 2013, démarre en passant à travers les planches derrière Belgourari...
Il continue sur Poujol et sur Auzolle. Ayant laissé cocarde et glands après 3 minutes, il se positionne au toril, baissant la tête et grattant le sable, semblant attendre les attaques qui sont espacées. Bien entendu il marque sa préférence avec les gauchers mais c’est le droitier Ayme qui lui fait ses deux ficelles(11ème).

Quant au dernier, GARLABAN de Ricard, il fait, à son habitude, le spectacle avec des sauts en solitaire, mais la pression est retombée.
Hors points et dangereux, il ne reçoit guère le travail qui mettrait en valeur ses qualités barricadieres. On reste sur notre faim pour un rendez-vous en partie manqué.